Construite en 1881 sur les plans de l'architecte nantais Liberge, l'église paroissiale Saint-Sixt fut presque entièrement aménagée après cette date. De l'ancien édifice ainsi que d'une construction intermédiaire élevée en 1837, pourraient provenir des autels-retables datant des années 1840, aujourd'hui fortement mutilés et placés dans les chapelles latérales, deux statues en bois représentant sainte Agathe et saint Sixt du début du 19e siècle et quelques pièces d'orfèvrerie. Un envoi de l´Etat fait en 1869, une Adoration des mages copiée d'après Rubens par le peintre Lessore et qui devait se trouver dans l'ancienne église, a aujourd'hui disparu.
Le nouvel aménagement suscita une importante commande de vitraux à l'atelier nantais d'Antoine Meuret qui date les verrières de la nef de 1882-1883, signe ceux du choeur et réalise ceux du transept avec son associé F. Lemoine ; il est probable que l'ensemble de ces travaux fut exécuté à la même période et que les verrières hautes du transept aient été également réalisées par ce peintre verrier. Le choeur, meublé avec emphase dans les dernières du siècle dans un style néo-gothique un peu tardif, renferme un maître-autel à exposition, acheté en 1896 pour la somme de 1000 F., oeuvre de pierre calcaire sculptée rehaussée d'un décor en bronze doré rapporté, ainsi qu'un ensemble de lambris, stalles et bancs en partie réalisé en 1900 par le menuisier Etienne Harel de Redon. Ce même artisan avait réalisé en 1902 une chaire à prêcher à haut pinacle, laquelle fut démontée dans les années 1960 et n´a pas été retrouvée. A ce mobilier très homogène, s'ajoute deux confessionnaux de même style, un ensemble de statues en plâtre, ainsi que divers petits meubles (sièges, socle..) et objets (garniture d'autel, croix, pupitre..). Hormis un ciboire-chrismatoire dû au maître orfèvre de Rennes Amaury Dreo (fin du 18e siècle) et une croix-reliquaire, la plupart des vases sacrés date de la seconde moitié du 19e siècle ; en revanche les vêtements liturgiques semblent avoir été achetés à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, puis de nouveau dans les années 1940-1950.
Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.