Dossier de présentation du mobilier IM35014193 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Acigné
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Martin (Acigné), Église paroissiale Saint-Martin (Acigné)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Cesson-Sévigné
  • Parties constituantes non étudiées
    ciboire, tribune, garde-corps, statue, tableau commémoratif des morts, calice, boîte de calice, patène, calice, patène, boîte de calice, calice, patène, boîte de calice, statue, ciboire, ciboire, ciboire des malades, chemin de croix, calice, patène, boîte de calice, antependium, statue, culot, clôture, lustre, lustre, lustre, lustre, plaque commémorative, autel, tabernacle, retable, gradin d'autel, degré d'autel, statue, pupitre d'autel, bénitier, voile huméral, voile d'exposition du saint sacrement, garniture de dais de procession, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, chasuble, bourse de corporal, manipule, voile de calice, chasuble, étole, chape, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, navette à encens, cuiller à encens, chandelier d'autel, chape, statue, orgue, chasuble, bannière de procession, fonts baptismaux, clôture des fonts baptismaux, banc de fidèles, statue, culot, dalle funéraire, dalle funéraire, reliquaire, voile huméral, croix, garde-corps de tribune, ostensoir, boîte d'ostensoir, ostensoir, boîte d'ostensoir, croix-reliquaire, chasublier, armoire de sacristie, bureau, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, seau à eau bénite, goupillon

L'ancienne église d'Acigné fut construite essentiellement au 16e siècle ; elle remplaçait un édifice déjà mentionné en 1160. Au cours du 17e siècle, cette seconde construction fut agrandie de diverses chapelles et reçut des aménagements dont il subsiste aujourd'hui de nombreux et importants témoins grâce à l'architecte rennais Arthur Regnault qui construit l'église actuelle entre 1901 et 1904 ; fidèle à ses habitudes, il s'est attaché à sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine ancien de la paroisse.

Vers 1670, la fabrique avait fait édifier un retable architecturé comme c'était alors la mode ; on n'en connaît pas l'auteur, mais ce ne peut être qu'un retablier lavallois qui imagina cette construction à deux niveaux et trois travées, en tuffeau et marbre. La travée supérieure est occupée par une statue en terre cuite de l'Assomption, de belle venue, dans le style maniériste ; en-dessous d'elle, un tableau représentant saint Martin occupe l'espace central depuis la fin du 18e siècle ; il est encadré à droite par une statue de saint Martin (17e siècle ?) et à gauche par celle de saint Christophe (début du 19e siècle), toutes deux également en terre cuite. L'autel et le tabernacle remontent au milieu du 18e siècle. Les reliquaires de bois doré posés sur l'autel datent de 1680 et renferment des reliques que le sénéchal Pierre d'Acigné avait reçues du roi Louis II d'Anjou à la fin du 14e siècle.

En 1682-83, le menuisier rennais Pierre Loyer construisit, d'après un dessin de son frère, l'architecte Yves Loyer, le retable de l'autel nord, qui subit quelques transformations en 1877 : le tableau central fut remplacé par une niche à statue et c'est peut-être alors que la peinture sur bois qu'on y voit maintenant et qui représente le Couronnement de la Vierge (18e ou 19e siècle) fut installée sur le devant d'autel. Du 17e siècle encore, Regnault conserve la dalle funéraire de Jean Berthelot - recteur entre 1628 et 1633, chapelain de l'hôpital d'Acigné et qui avait institué la confrérie du Saint-Nom de Jésus -, et un tableau de l'Adoration des bergers, avec son cadre d'origine, aujourd'hui présenté dans la petite tribune au-dessus de l'orgue.

Le choeur est actuellement «fermé» par des éléments de l'ancienne clôture à balustres, datée de 1721 et que prolongent des stalles et un lambris qui pourraient sortir de l'Atelier Rual. Deux statues y sont installées face à face : celle de saint André, du 18e siècle, qui provient peut-être d'une chapelle des environs, et celle de saint Benoît (19e siècle ?) qui rappelle la présence des Bénédictins dans la paroisse à son origine. Le dernier «vestige» du 18e siècle est constitué par la chaire à prêcher, commandée par la fabrique en 1776 au menuisier rennais François Leray, livrée en 1789 et mutilée dès 1792 par une troupe de gardes nationaux qui martèlent les panneaux de la cuve.

La reconstitution du mobilier se fait peu à peu au cours du 19e siècle : en 1811, on achète des fonts baptismaux, en 1813, un tableau de la Présentation au temple, par le peintre Loyer ; en 1814, le sculpteur Joliet fournit une statue de saint Louis, qui était posée sur le retable du maître-autel, comme on le voit sur une carte postale du début du 20e siècle et qui fut placée à l'extérieur, au-dessus de la porte nord. Les grandes bannières de procession, achetées par l'abbé Christophe Barbedet entre 1847 et 1874, existent encore, mais en mauvais état.

Pour la nouvelle église, Arthur Regnault dessine le mobilier manquant : la clôture des fonts baptismaux et le garde-corps de la tribune reprennent un modèle de ferronnerie familier de l'architecte ; deux confessionnaux font écho au style néogothique de l'édifice, de même que l'ensemble de l'autel secondaire sud, consacré à sainte Anne le groupe sculpté de l'Education de la Vierge a été acheté entre 1841 et 1847 -, et dont il confie la sculpture à Tigeot, en 1909. En 1904, enfin, l'atelier du Rennais Emmanuel Rault réalise un ensemble de verrières de grande qualité d'après des cartons de Théophile Busnel.

L'ensemble du mobilier a été restauré en 1999.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l'architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00. Les oeuvres contenues dans l'église font l'objet d'un dossier individuel ; celles de la sacristie également soit qu'elles portent une signature ou une marque permettant d'en déterminer l'auteur, soit qu'elles présentent un intérêt pour la recherche sur le patrimoine mobilier. Les autres, plus courantes, sont décrites et photographiées, puis regroupées dans l'annexe ci-dessous.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35G
    p. 292-299
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 251, 388, 395
  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 141, 188
  • Fichier Bourde de la Rogerie. Artistes, artisans, ingénieurs.. en Bretagne. Rennes : APIB, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : ART ate / USU sur pl
    n° 4732, 5623, 6023, 6294
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 4, p. 3-13

Documents figurés

  • 168 - Acigné (I. - & - V.) - Intérieur de l'Eglise. Carte postale. Rennes : A. Lamiré, début du 20e siècle.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : 6 Fi Acigné

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église Saint-Martin (Acigné)
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003