Dossier de présentation du mobilier IM35016085 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Availles-sur-Seiche
Le patrimoine mobilier de l'église, Eglise paroissiale Saint-Pierre (Availles-sur-Seiche)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Guerche-de-Bretagne (La)
  • Parties constituantes non étudiées
    lampe de sanctuaire, statue, lustre d'église, lampe de sanctuaire, confessionnal, statue, statue, culot, tableau commémoratif des morts, statue, calice, patène, boîte de calice, patène, ciboire, clochette, ciboire, lustre d'église, statue, lustre d'église, lambris de demi-revêtement, stalle, banc de choeur, bénitier d'applique, statue, clef, entrait, sablière, lambris de couvrement, fauteuil de célébrant, tabouret d'église, verrière, banc de fidèles, vantail, pinacle, statue, lambris de demi-revêtement, verrière, croix-reliquaire, chape, peinture monumentale, fonts baptismaux, armoire à bannières, statue, culot, confessionnal, clôture des fonts baptismaux, lambris de demi-revêtement, bénitier, confessionnal, portail, vantail

La charpente à entraits moulurés et engoulants, le petit portail sud en anse de panier et les pinacles ornés de masques donnent à penser que c´est au 16e siècle que fut construite l´église d´Availles-sur-Seiche. Il serait plus juste d´ailleurs de parler de reconstruction, puisqu´une première église est mentionnée en 1174. Dès le 16e siècle le bâtiment comporte quatre chapelles en haut de la nef, de style ogival flamboyant.

Au milieu du 17e siècle a lieu une très importante campagne d´ameublement. Le retable du maître-autel, en calcaire et en marbre, est offert par deux familles de la paroisse et le recteur, Pierre Jouin, qui pose la première pierre le 10 novembre 1642 (Anno Domini 1642 die decima novembris posuit me Petrus Jouyn rector, nomine suo et Francisci-Renati de Broon domini de Fourneau). L´ensemble qui porte à gauche les armoiries de la famille Croc - d´azur au griffon d´or - et à droite, les mêmes, alliées à celles de la famille de Broon - de gueules, à la croix d´or frettée (ce qui semble être le fruit d´une mauvaise restauration, puisque la famille de Broon porte : d´azur à la croix d´argent frettée de gueules) -. Les deux autels latéraux sont construits la même année ; celui consacré à la Vierge, au nord, a été également offert par le recteur Jouin comme l´indique une inscription gravée sur une plaque au-dessus de la niche centrale : XPO ET MATRI / V.V. P. IOUIN Rr.

Les trois retables se caractérisent par une grande unité de style ; le corps central flanqué de deux ailes sans niche supérieure est caractéristique du milieu 17e siècle. On a pu les attribuer à l´architecte et retablier lavallois Tugal Caris dont on retrouve la manière : en plan, le retable est droit, avec de modestes décrochements constitués seulement par les colonnes ; le décor, massif et relativement sec dans son exécution, reflète lui aussi la façon de Caris (Salbert). Au maître-autel, les statues d'anges de la partie supérieure pourraient être attribuées à Charles Hoyau, ou encore à Gervais Delabarre, deux sculpteurs lavallois dont ces deux oeuvres marqueraient la fin de la carrière, puisqu´ils meurent en 1644 (M. Hamoury). On ne connaît pas l´auteur du Christ ressuscité, au centre, ni celui des deux grandes statues de saint Pierre et de saint Paul, dans les niches latérales. Le peintre de la Descente de croix est lui aussi inconnu

En 1655, le même recteur Jouin, par ailleurs seigneur du Rocher, fonde la confrérie du Saint Sacrement ; il donne à cette occasion 52 livres de rentes foncières ainsi qu´une chapelle d´argent et les ornements destinés à célébrer les offices. Une inscription gravée sur laiton atteste de cette fondation devant notaires.

Entre temps, les frères Paris ont fourni deux cloches pour l´église, l´une en 1651, l´autre en 1653.

Le monument funéraire de la famille de Broons, seigneur des Fourneaux, en marbre veiné noir et rose, caché en partie par les stalles et le lambris du mur nord du choeur est le dernier témoin de cette époque.

Les interventions du 18e siècle ne bouleversent que très peu cette belle harmonie : l´autel du maître-autel est remplacé, au milieu du siècle, par un menuisier qui réalise également les lambris du transept ; les vantaux donnant dans la sacristie datent probablement de la même reprise.

En 1775, le fondeur René-François Guillaume fournit une grosse cloche. Quant au clocher il est reconstruit en 1779 par l´architecte ou entrepreneur Maudroux, moyennant 10000 livres. Le choeur aurait été reconstruit alors en lui ménageant une abside à pans coupés ; a-t-on pensé à supprimer le retable ou à le repousser vers l´est ? Faute de moyens (?), les choses restèrent en l´état.

Au début du 19e siècle, l´autel et le tabernacle du retable sud sont remplacés ; la fabrique acquiert des stalles et une armoire à bannières. En 1844, elle achète chez Madiot, à Rennes, des anges adorateurs et un chemin de croix (disparu) et fait repeindre et redorer l´autel de Tous les Saints (autel sud ?). En 1845, on se procure un coq pour le clocher, ainsi que 4 ornements (disparus) ; en 1849, le parquet du choeur est refait, ainsi que la peinture et la dorure du maître-autel. La même année, dans le registre de la fabrique est prévu le remplacement de la vasque des fonts baptismaux ; ce sera fait l´année suivante en même temps que l´on réaménage la chapelle des fonts. L´autel nord est remplacé, ainsi que son tabernacle, en 1861, par une oeuvre en marbres noir et blanc.

Les verrières, réalisées en 1874 par E. Rathouis, peintre et verrier dans l'Atelier du Carmel du Mans, sont consacrées aux Litanies de la Vierge et aux Symboles de l'Eglise, à saint Pierre, saint Joseph et l'Enfant, Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de Pontmain (trois ans seulement après les apparitions !) et au Sacré Coeur ; celles de la sacristie, posées en 1893, portent les armoiries du pape Léon XIII, celles du cardinal Place, celles de Mgr Natalis Gonindard et celles de la famille Croc.

Dans la nef, au début du 20e siècle, on a installé une statue de Notre-Dame des Armées, semblable à celle de Gennes-sur-Seiche et qui fait face à un saint Michel guerrier s´avançant lui aussi au-dessus des drapeaux.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière occidentale porte le numéro 00.

Bibliographie

  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35G
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  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • SALBERT, Jacques. Les ateliers de retabliers lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : étude historique et artistique. Rennes : Univ. de Haute Bretagne-Institut armoricain de recherches historiques de Rennes : 1976.

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    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • Retables d'Ille-et-Vilaine. Inventaire général ges Monuments et des Richesses Artistiques de la France. Région Bretagne ; par BARRIE Roger, BARBEDOR Isabelle. Rennes : APEP, 1987. (Parcours du Patrimoine).

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  • LEPAROUX, Sylvain, LELOUP Daniel (dir.). Les stalles en Ille-et-Vilaine XIVe et XIXe siècles. Mém. maîtrise : Hist. Art : Rennes 2, Université de Haute-Bretagne : 1997.

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  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

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  • Fichier Bourde de la Rogerie. Artiste, artisans, ingénieurs.. en Bretagne. Rennes : APIB, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    n° 3765 ; n° 6330 ; n° 6924

Périodiques

  • BLOT, Roger. Les retables de Tugal Caris 3. Vie Diocésaine, Rennes, 10 novembre 1999, n° 20.

    p. 532-533

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Édifice
Eglise paroissiale Saint-Pierre (Availles-sur-Seiche)

Eglise paroissiale Saint-Pierre (Availles-sur-Seiche)

Commune : Availles-sur-Seiche
Lieu-dit : le Bourg