L´intérieur de l´église de Bazouges-sous-Hédé présente un caractère d´homogénéité bien que les oeuvres qui y sont conservées couvrent plusieurs époques.

Trois oeuvres sont incontournables :

-le tombeau de Renault de Bintin, seigneur de Bazouges, mort en 1549. Le gisant a été déplacé au 18e siècle dans l´enfeu actuel lors de la démolition du chanceau.

-l´autel latéral sud en granit représentant deux anges portant les armoiries des seigneurs de Bazouges et un moine avec encensoir. Cet autel a été redécouvert lors du démontage de l´autel en bois.

-la bannière de procession du 17e siècle représentant le Christ en croix et saint Pierre.

Un inventaire des biens de l´église réalisé dans les années 1660 signale une bannière de procession à Bazouges-sous-Hédé. On sait qu´en 1664, le recteur messire Gauvain achète pour la paroisse une bannière à Rennes chez Maître Rouault, marchand ouvrager en soie pour 250 livres. L´armoire à bannière est alors construite pour la protéger. Sur le livre des comptes, l´acte enregistré indique : "pour achat du bois à faire la fourniture de la caisse à la bannière de la dite église de Bazouges quelle façon d'ycelle avoir payé la somme de 12 livres 12 sols et 30 sols suivant les acquits du 1er may et 10 juin an ci-dessus". C´est cette armoire qui est réparée en 1903 par l'abbé Poirier.

Il n´y a pas de description de la bannière mais suite à un cambriolage en 1769 la bannière est détériorée et les galons sont refaits par la communauté des filles de saint-Cyr de Rennes. Les galons de la bannière actuellement conservée lui sont effectivement postérieurs : cela permet de penser qu´il s´agit bien de la même bannière signalée dans les inventaires depuis le 17e siècle.

Il existait une autre bannière de procession dont on connaît l´existence grâce au marché passé le 4 juin 1741 entre la paroisse et Gabriel Juvigné, marchand brodeur à Rennes, pour la confection « d´une bannière ornée d'un Christ dont la croix sera relevée en fin et vray or avec un soleil et une lune, six étoiles, 4 fleurs de lix et deux hermines parsemés[...]le tout relevé en bosse sans aucun carton, le tout sur velours rouge et de l'autre coté en velours vert sera représenté l'image de saint Martin, archevêque avec ses habits sacerdotaux et sa croix double [...]accompagné de 4 fleurs de lix, 4 hermines de deux écussons de la seigneurie, le tout cy-dessus en or et argent[...]frange, franjon et galon que le dit brodeur fournira à ses frais». La paroisse fournit les velours pour la somme de 450 livres.

Ces deux bannières figurent à l´inventaire du 5 mai 1792. Par la suite elles sont emmenées à Hédé. La bannière de saint Martin a probablement été brûlée en raison des emblèmes seigneuriaux qu'elle portait.

Une dernière oeuvre mérite aussi notre attention : les restes d'un retable du début du 18e siècle, actuellement conservés dans la tribune.

Guillotin de Corson signale qu´en 1850 l´abbé Brune a vu des débris de verrières représentant le Christ en croix avec saint Jean et la Vierge, Madeleine portant un vase de parfum et les armes des de Bintin et des Mintier. En plus de cela l´église possédait une litre extérieure et intérieure aux armes des seigneurs de Bazouges.

Le fichier Bourde de la Rogerie mentionne des objets qui ont aujourd´hui disparu comme un calice fabriqué en 1714 par la famille Buchet, orfèvre à Rennes (01225). Plusieurs cloches ont été fondues pour l´église de Bazouges-sous-Héde : une par Guillaume François-René en 1772 (notice 03751) et d´autres par Michel LEROUX en 1640 (notice 05664) et Pitel en 1728 (notice 07202).

Le reste des oeuvres conservées dans l´église appartient à la production de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle (retable, maître-autel, clôture de choeur et de la chapelle des fonts, fonts baptismaux). Il est en de même pour l´orfèvrerie et les vêtements liturgiques.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00.