Lors de l´enquête, réalisée en juillet 2005, l´église de Saint-Symphorien était en travaux. Il a cependant été possible de travailler dans la sacristie et d´avoir une vue d´ensemble du patrimoine mobilier conservé dans l´église.
Saint Symphorien est le patron de cette église du 16e siècle composée d´une nef simple à chevet droit. Le bas de la nef a été relevé au 18e siècle et la tour a été rajoutée en 1821. Paul Banéat signale l´existence d´un cadran solaire armoirié de trois croissants entrelacés supportés par deux lions et portant la date de 1584. Le cadran a disparu lors de la réfection du chevet en 1922. L´église était auparavant entourée d´une litre aux armes des seigneurs de la Crozille.
La pièce majeure de l´église est sans conteste la maîtresse vitre du 16e siècle. Datée de 1569, elle représente la Passion du Christ : Jésus arrêté au jardin des oliviers ; Jésus devant le Grand Prêtre ; Jésus conduit à Hérode ; Flagellation ; Couronnement d'épines ; Pilate se lavant les mains ; Portement de croix ; crucifiement ; Ensevelissement du Sauveur. Le sommet du vitrail est moderne (limite 19e siècle 20e siècle) : Résurrection ; Noli me tangere ; Ascension. D´après Paul Banéat, la vitre de la chapelle renfermait aux 17e siècle les armes de Guillaume Coupé, seigneur de la Salle, et de Guillemette Michel, sa femme. Les sablières sont contemporaines de la maîtresse vitre. Sur l´une d´elles, dans le choeur, est gravé « je fu faicte au mois de Xbre 1564, trésoriers Allain Judies, J.Morel ».
Il existe plusieurs pierres tombales dans l´église de Saint-Symphorien mais l´état de conservation (inscriptions effacées) rend difficile leur attribution. Pour cette raison leur couverture photographique n'est pas complète. Cependant, d´après ce qu´on peut déchiffrer sur deux dalles conservées dans la nef, on lit Joanne Thébault sur l´une et Guillaume de la Planche sur la seconde. On sait aussi d´après Guillotin de Corson qu´un dénommé Jean Denizot a été inhumé en 1659 dans l´église et qu´une autre dalle porte les armes des Beschard.
Concernant les objets protégés au titre des Monuments Historiques un calice en argent de la seconde moitié du 17e siècle (arrêté de classement du 1975/04/03) et une patène (arrêté de classement du 1976/05/10) de la même époque n´ont pas été trouvés lors de l´enquête : ils sont peut-être dans le coffre de la sacristie dont personne n´a aujourd´hui la clé.
Pour ce qui est du reste du mobilier (vêtements liturgiques, orfèvrerie, statuaire), sa datation couvre la seconde moitié du 19e siècle à la première moitié du 20e siècle et est représentatif de la production en série de cette période. Il faut tout de même signaler deux statues en plâtre de la première moitié du 19e siècle représentant saint Symphorien et saint Denis, ainsi qu´un ostensoir de l´orfèvre parisien Jean Loque (limite 18e siècle 19e siècle) ou bien encore un ensemble de calice et patène du milieu du 19e siècle réalisé par Jean-Henry Favier.
Pour terminer, les trois retables sont inscrits au répertoire départemental.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00.
Chargée d'études d'Inventaire