Longaulnay, « capella sancti Leobini de longo alneto », au 12e siècle fait partie de la paroisse de Plouasne. Au 13e siècle, Longaulnay devient paroisse autonome du diocèse de Saint-Malo, et appartient aux seigneurs de Beaumont. Cette seigneurie s'unit en 1776 à la famille Caradeuc. Louis René de Caradeuc de la Chalotais se dit seigneur fondateur et prééminencier de l'église de longaulnay. La paroisse est transformée en simple succursale en 1803 et redevient de nouveau paroisse en 1820 sur ordonnance royale.
L'église saint-Lubin de Longaulnay date des 16e et 17e siècles. Quant à l'aménagement intérieur, il a été réalisé par l'Abbé Jouquand, entre 1954 et 1963.
Les sablières portent la date de 1580 et une inscription fait référence aux travaux d'agrandissements réalisés en 1620 par le recteur Guero et les paroissiens : LADEGRACE1620/CETEGLIEFUTRE/BATISAVDEPANS/DESPAROACIENSET/MGEGUEROREC/TEUR.[...]/TRESORIERS. Autres traces datant de cette période : les fonts baptismaux portant inscription gothique (ils pourraient être proposés à l'inscription à l'inventaire supplémentaire des M.H.), l'armoire à bannières et les différents éléments tels les niches-crédences et les bénitiers. Seuls objets classés au titre des M.H. (25/10/1919), les cloches datées de 1778.
Un élément intéressant est à sortir du lot. L'ancien calvaire (16e siècle), auparavant dans le cimetière, dont Banéat fait mention, a été réutilisé lors de l'aménagement des années 1950. La base du calvaire, représentant le boeuf de saint Luc, le lion de saint Marc et sainte Véronique, sert actuellement de base à l'autel Jeanne d'Arc. La partie haute du calvaire, se trouvant au sommet d'un fût aujourd'hui absent, a été insérée dans le mur de l'arc d'entrée de la nef : d'un côté le Christ en croix, de l'autre la Vierge à l'Enfant avec le saint Esprit, encadrée par saint Pierre et un saint non identifié.
Autre inscription retraçant l'histoire de l'église, celle portée sur le linteau de la porte de la sacristie : MRE : I : HERVE : REUR / 1703.
Parmi les objets conservés il est à signaler un Christ de grande dimension. Actuellement conservé dans la nef, il provient de la croix de mission de Rennes. Il a été acheté par la famille La Bigne de Villeneuve et donné par celle-ci à la paroisse de Longaulnay, puis mis dans le cimetière.
La rénovation de l'église par l'abbé Jouquand a donné lieu a une campagne de création de vitraux par l'atelier rennais Klein et Jumel en 1957.
Pour terminer, l'ancien Chemin de croix est conservé dans le grenier de l'église. Il n'a pas été possible, au moment de l'enquête, d'en faire une photographie.
Chargée d'études d'Inventaire