L'église paroissiale de la commune de Saint-Domineuc ne possède aucun objet inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques ou classé au titre des Monuments historiques. Quelques oeuvres méritent cependant intérêt.
Tout d'abord l'ensemble de trois retables. Le plus ancien est celui du maître-autel (début 18e siècle avec un tabernacle légèrement antérieur). En pierre calcaire avec des colonnes en marbre il s'inspire de l'esprit des retables lavallois. Le tabernacle (probable réemploi ?) est une pièce de bonne qualité présentant des décors de représentation végétale en demi relief et une iconographie de la Nativité et de l'Adoration des Mages. Le retable latéral sud, de saint Nicolas, est fait de matériaux divers : calcaire, bois, marbre. Cette diversité de matériaux peut permettre de proposer une datation de fabrication postérieure à celle du retable du maître-autel. L'alternance des marbres de couleurs ainsi que les décors en demi relief donnent une certaine légèreté à l'ensemble. Quant au retable de la Vierge, il n'est fait que de bois et, bien que reprenant la structure de celui de saint Nicolas, il présente un traitement plus sec du décor qui le rapproche d'une production du 19e siècle. Le jugement de Victor-Louis Tapié, dans son ouvrage sur les retables baroques de Bretagne, qualifiant ces retables de facture médiocre, paraît donc un peu exagéré.
Concernant la statuaire, plusieurs statues en bois sont conservées : saint Docmaël, saint Armel, saint Nicolas, saint Jean et saint Paul. La quasi totalité pourrait être proposée à l'inscription à l'inventaire des Monuments historiques même celles qui ont été décapées (saint Paul et saint Jean) ou peintes d'une couche monochrome (saint Nicolas et saint Armel).
Le fichier Bourde mentionne une intervention de nettoyage et de dorure sur les autels et les statues en 1780 par Fortin Thomas-Pierre, doreur à Rennes (03028).
Si les pièces d'orfèvrerie ne sont pas exceptionnelles, certaines sont représentatives de la production des ateliers parisiens comme l'ostensoir, typique des oeuvres de Marie Thierry, offert par les époux Louaisel-Roquet en 1861, et le ciboire, milieu du 19e siècle, réalisé par l'atelier Dejean avec des médaillons de Rouiller.
Concernant des oeuvres disparues, Bertrand Pocquet-du-Haut-Jussé mentionne l'existence de six stalles fabriquées en 1846 et d'une chaire à prêcher faite par le menuisier Viard de Combourg en 1848. Elles ont disparu avec les bancs et les corniches. Quant au tombeau de Jaques de Montalembert (inhumé dans le choeur de l´église en 1719), sous voûte ogivale avec au fond un écusson (un sautoir cantonné de 4 merlettes), il ne subsiste aucune trace. Aucune trace non plus de la confrérie du Rosaire et du Saint-Esprit créée en 1760 : à moins de ne supposer que l'emplacement actuel du Christ en croix, sur le maître-autel, était celui d'un tableau représentant un Rosaire.
Chargée d'études d'Inventaire