La maîtresse-vitre, mise en place pendant le 1er quart du 15e siècle, était consacrée à la Passion du Christ et à sa Résurrection (lancettes) ainsi qu´au Jugement dernier (tympan). Elle est connue par une description qu´en fit l´abbé Guillotin de Corson d´après un dessin de 1769 réalisé à l´occasion d´une restauration. Le registre inférieur était occupé par une Vierge à l´Enfant en majesté encadrée de deux couples de donateurs, seigneurs et dames de Saint-Père et de Tréal, présentés l´un par saint Pierre (à gauche), l´autre par saint Paul (à droite). Le registre central était consacré à la Passion du Christ : Flagellation, Mise au tombeau et Descente aux limbes. Au registre supérieur étaient représentés : au centre, un Calvaire ; à gauche, les armoiries de la famille de Tréal ayant pour cimier un croissant burelé ; à droite, les armoiries - fascé d´argent et de gueules - d´une famille non identifiée. On peut imaginer avec vraisemblance que le Calvaire était primitivement encadré de deux scènes de la Passion, remplacées ensuite par les armoiries. Au tympan, "étaient retracées les grandes scènes de la Résurrection des morts et du Jugement général. Au sommet était le blason des sires de Béringhen, marquis de Châteauneuf : d´argent à trois pals de gueules, au chef d´azur chargé de deux quintefeuilles d´argent". "Le reste du vitrail, " nous dit Guillotin de Corson en 1886, "représentant différents saints, est moderne."
Quelques éléments de la verrière primitive - essentiellement des personnages du Jugement dernier - ont été remontés en 1924 dans la baie qui l'accueillait précédemment, elle-même reconstruite dans l'angle sud-ouest de la nouvelle église. Ce remontage est l'oeuvre du verrier chartrain Charles Lorin qui complète la verrière en reproduisant les scènes dans un style néo-gothique sur fonds de damas inspirés de ceux des verrières de la cathédrale de Bourges. Les armoiries semblent avoir été rendues avec quelques erreurs (erreurs dans les émaux, inversions entre les lancettes gauche et centrale). Les panneaux anciens ont été déposés entre 1957 et la fin des années 1970 et remontés par l´atelier du verrier Sainte Marie.
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