Les fermes de la charpente de la salle et des chambres nord et sud sont à poinçon court et faux-entrait. Ce dernier amaigri dans des parties latérales ainsi que le chant interne des arbalétriers permet un ajustement parfaitement continu de la courbure engendrée par les jambes de force et prolonger par les aisseliers. Ceux-ci s’agencent sur le faux-entrait et l’arbalétrier par tenon-mortaise sans entrevous. Les fermes sans poinçon long avec un assemblage massif du faux-entrait et des aisseliers attirent le regard vers la partie haute des fermes. Surtout que les faces formant la voute sont chanfreinées. L’entrait également chanfreiné est scié juste après l’assemblage des jambes de force. Ce remaniement était nécessaire après la mise en place du plancher pour la bonne circulation des pièces de l’étage. Il est soutenu de par et d’autre par des contrefiches murales. L’ensemble évoque alors les fermes de charpentes anglaises avec blochets et entrait retroussé de la fin du XIIIe siècle. Le niveau de plancher actuel de l’étage au niveau de la grande salle est plus bas de près d’un mètre avec celui aménagé sans doute au XVIe siècle. Des contrefiches implantées dans les murs gouttereaux et des étais soutiennent les entraits sciés.Sur le plan en coupe des bagues renflées sont représentées entre les arbalétriers et les jambes de force. Avec les chanfreins il s’agit du seul type de décor des fermes. On y distingue également les sablières et des entretoises posées sur celles-ci et non en décroché comme souvent. Les illustrations ne permettent pas de dire si elles sont sculptées.