Dossier d’œuvre objet IM35025015 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les charpentes armoricaines en Ille-et-Vilaine
Charpente du manoir de La Havardière (Acigné), Manoir, la Havardière (Acigné)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Ouest - Cesson-Sévigné
  • Commune Acigné
  • Lieu-dit la Havardière
  • Cadastre 1985 ZD

Le manoir appartient au XVe siècle à la famille Havart puis passe aux mains des Lambert à la fin du XVIe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle, 15e siècle

La charpente présente deux types de fermes armoricaines dans le même édifice : une à poinçon long sans faux-entrait et une à poinçon court. La deuxième très imposante possède deux arbalétriers embrevés pour l’assemblage des jambettes et des aisseliers. L’effet massif de la structure est renforcé du fait que ces éléments sont parfaitement ajustés sans entrevous. Les contrefiches de faitages sont jointes au poinçon au dessus du faux-entrait. Le plancher postérieur à la charpente repose sur l’entrait.Les arbalétriers qui se font faces ne paraissent pas parfaitement symétriques. Toutefois il n’est impossible qu’ils proviennent de la même grume. La courbure imposée par les jambes de force et les aisseliers explique l’allègement considérable de leur chant interne. Un des aisseliers est renforcé d’une plaque de fer car celui-ci se désolidarisait de l’arbalétrier.Cette ferme a la particularité d’avoir des pannes maintenues non pas par des encoches ni des échantignoles à proprement parlé mais par des petites pièces de bois tenonnées à la perpendiculaire sur les arbalétriers.L’autre ferme, plus légère, présente tous les attributs des charpentes armoricaines. Le poinçon long est de section octogonale avec deux bagues renflées dans sa partie basse alors qu’il est de section carrée au-delà des aisseliers. Ceux-ci sont longs et courbes et à leur niveau des liens de faitage paraissant courbes sont assemblés au poinçon. Ce dernier est sortit de la mortaise de l’entrait. En effet le tenon découvert laisse apparaître les trous des deux chevilles cassées. Sur l’embase les deux bouts de chevilles sont encore en place. L’entrait qui est au niveau du plancher est réalisé dans un bois tors. Les pannes ventrières sont maintenues par des échantignoles. Une des pannes repose sur un chevron doublant le chant externe des arbalétriers.

  • Catégories
    charpente
  • Matériaux
    • chêne
  • Mesures
  • État de conservation
    • altération biologique de la matière
    • élément de renfort
    • bonnes conditions de conservation
    • remaniement
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Le manoir de La Havardière possède deux types distincts de fermes armoricaines. La charpente est de cette manière comparable à celle du manoir de Kermenec'h, dit manoir de Lézardré, à Lézardrieux (22).

Bibliographie

  • "Le Département d'Ille-et-Vilaine, histoire, archéologie, monuments" / Paul Banéat, Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929. Tome 4.

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
Édifice
Manoir, la Havardière (Acigné)

Manoir, la Havardière (Acigné)

Commune : Acigné
Lieu-dit : la Havardière