Les deux fermes visibles sont à poinçons longs avec aisseliers courbes sans faux-entraits. Celle près du mur de refend à la singularité d’avoir un poinçon long entièrement de section quadrangulaire sans décor ; peut-être est-il chanfreiné. Son entrait possède encore de l’aubier. Le poinçon de la première ferme est plus usuel des charpentes armoricaines. En effet il est de section quadrangulaire dans sa partie haute puis est amaigri avec une section octogonale sous les aisseliers. Les extrémités de la partie octogonale sont pourvues d’astragales et de chanfreins permettant ainsi le passage à une section carrée plus large comme fréquemment. Les liens de faitage s’assemblent plus bas sur le poinçon que les aisseliers ce qui est peu courant.Les deux poinçons ont leur tenon apparent, ceux-ci sont en partie sortit de la mortaise de l’embase sous la tension de la charpente. L’entrait de la première ferme présente de nombreux départs de petites branches. Une de ces extrémités est renforcée par une planche clouée sous l’arbalétrier et la jambe de force, cette technique est également utilisée au manoir de Ville-ès-Nouveaux à Cancale (35) (Fig. 4). . Tout comme le manoir de La Havardière d’Acigné certaines pannes sont maintenues par des échantignoles tenonnée dans les arbalétriers