Dossier d’œuvre objet IM56006296 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, orfèvrerie religieuse de Haute-Bretagne
Reliquaire pédiculé
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Bretagne - Rochefort-en-Terre
  • Commune Saint-Laurent-sur-Oust
  • Lieu de déplacement Commune : Vannes
  • Dénominations
    reliquaire

Le thème des anges présentant des reliques, déjà connu à l´époque romane, se répand au XIIIe siècle à l´imitation du reliquaire de la Sainte Chapelle de Paris destiné à la couronne d´épines du Christ. Ce modèle diffusé par le biais des milieux princiers est représenté en Bretagne occidentale par celui de Plougourvest, identifié par son poinçon comme étant une production de Paris de la fin du XIVe siècle. Sur le reliquaire de Saint-Laurent-sur-Oust, les anges perchés sur des colonnes, rappellent ceux des courtines d´autel, disposition propre au Moyen-Age, représentée entre autres sur le tableau de la Messe de Saint Gilles, conservé à la National Gallery de Londres. La reprise en ciselure des visages des anges, celle de leur chevelure, sillonnée de traits au burin, leur confère, malgré la petitesse de l´objet une réelle expressivité. La taille exagérée des mains, fondues séparément et rapportées, souligne intentionnellement le geste de la présentation. Les ailes, simplement découpées dans une petite feuille d´argent, sont ornées d´un léger décor gravé. Les bases à pans verticaux des colonnes, la forme hexagonale du pied central, le noeud à pans bombés recreusés par un sillon médian sont autant d´éléments qui situent ce petit reliquaire vers la fin du 14e siècle ou le début du 15e siècle. La reliquaire pédiculé de Chasné-sur Islet, (Ille-et-Vilaine) volé dans les dernières années Les armoiries gravées sur le pied confirment cette datation et livrent l´identité du commanditaire. Ces armes correspondent à celles de la famille de Champaigné ou Champagné en Gévezé près de Rennes qui sont d´hermines au chef de gueules. Or les Lettres et mandements du duc Jean V mentionnent en 1406 un certain Thomas de Champaigné, receveur pour le compte du duc des revenus de l´importante forêt de Touffou au sud-est de Nantes. Ce personnage est visiblement proche du prince au point qu´il avance « 16 ecus pour un haubergeon d´acier (petite cotte de maille) pour monseigneur ». Par ailleurs, époux d´Anne de Malestroit héritière d´une branche de cette illustre maison, celle de Beaumont à Saint-Laurent-sur-Oust, il est sans doute le commanditaire du présent reliquaire. Tous ces indices concordent donc pour dater de la fin du 14e ou du début du 15e siècle cet objet dont la petite taille et le raffinement d´exécution, sont directement issus de l´art de cour de l´époque. Toutefois, l´absence de tout poinçon, celle d´émaux et de pierreries, et l´identité du commanditaire permettent d´y voir l´oeuvre d´un atelier de haute Bretagne. Entre Rennes et Nantes, il est difficile de trancher.

Reliquaire de la fin du 14e ou du début du 15e siècle. Il porte les armoiries de la famille de Champaigné ou Champagné (en Gévezé au nord de Renns) et correspond sans doute au mariage de Thomas de Champaigné avec Anne de Malestroit, héritière de la seigneurie de Beaumont à Saint-Laurent. Le cylindre de cristal date du 18e siècle. L'objet est en dépôt depuis 1966 dans le trésor de la cathédrale de Vannes.

Reliquaire pédiculé. Le cylindre horizontal surmonté d'une petite croix est soutenu par un pied hexagonal et une tige à six pans avec noeud sphérique à côtes. Deux appendices latéraux y rattachent des colonnettes à bases aussi hexagonales qui portent des anges tenant les extrémités du cylindre reliquaire. Un écu est gravé sur la face antérieure du pied.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Matériaux
    • argent, repoussé, fondu, ciselé, gravé, estampage
  • Précision dimensions

    h = 12 ; l = 11

  • Inscriptions & marques
    • armoiries
  • Précision inscriptions

    Armoiries (gravées sur le pied) : d'hermines au chef de gueules, famille de Champaigné.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1922/12/02
  • Référence MH

Pièce tout à fait remarquable de l'époque gothique. Elle ne porte aucun poinçon.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006