• pré-inventaire
  • liste immeubles protégés MH
  • enquête thématique régionale, Architecture urbaine en pan de bois
Maison dite de Mérien Chéro, 31 place du Centre (Guingamp)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guingamp
  • Commune Guingamp
  • Adresse 31 place du Centre
  • Cadastre 1971 AH 155 Anciennement 33 Place du Centre
  • Dénominations
    maison

Ouvert lors d'un pré inventaire en 1975, ce dossier fait l'objet d'une reprise dans le cadre de l’opération d’Inventaire thématique sur les architectures en pan de bois ainsi que de l'opération participative Printemps du pan de bois (2025). Protégé au titre des monuments historiques, cet édifice dispose d'une notice sur le portail Mérimée du Ministère de la culture.

L'étude dendrochronologique menée en 2011 indique de façon provisoire un abattage des bois mis en œuvre entre 1488 et 1489. Son commanditaire en aurait été Mérien Chéro, procureur de la ville de 1464 à 1466.

Sur une carte postale des années 1920-1930, l'édifice apparaît essenté d'ardoises. La baie gauche du rez-de-chaussée se trouvait divisée entre une porte et une fenêtre. La pâtisserie Pasquiet exploitait déjà la boutique. Les fenêtres du premier et deuxième étage sont de format rectangulaire tardif ; seul le troisième étage a conservé deux ouvertures au linteau en accolade. La ferme débordante, aujourd'hui rétablie, avait été supprimée au profit d'une croupe avec lucarne.

Sur cette photographie de 1936, la baie gauche a retrouvé ses dimensions d'origine, un velux remplace la lucarne et les fenêtres en accolade du troisième étage sont recouvertes d'ardoises.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle , datation par dendrochronologie

Plus haute que ses voisines avec ses trois étages plus combles, cette maison donne sur la place centrale d'une part et sur la venelle conduisant au Trieux d'autre part (actuelle venelle du Moulin de la ville). Le rez-de-chaussée commercial comporte une porte centrale encadrée de deux vitrines, surmontées d'accolades gravées dans la sablière. Seuls le premier et deuxième étage sont en encorbellement avec entretoises. Des poteaux corniers semblent en effet monter "de fond" sur la hauteur du 2e et 3e étage. Cette disposition peut être rapprochée du n°2 rue Saint-Yves : le 2e étage y est en effet beaucoup plus haut qu'un étage classique, avec des poteaux corniers longs.

De nombreux bois ont été remplacés lors d'une restauration et la ferme débordante recréée. Une claire-voie de six baies aux linteaux en accolade est restituée au premier étage, contre sept au deuxième et troisième étage puis trois dans les combles. D'autres séries de petites fenêtres éclairent les étages du côté de la venelle. Des écharpes coudées assurent le contreventement à chaque extrémité des niveaux. Le gouttereau sud est en partie maçonné et comporte la tour d'escalier en son centre. Depuis la venelle, une porte en arc brisé ouvre sur la cour arrière.

Une première cheminée s'insère dans le gouttereau nord et chauffe le rez-de-chaussée. Le piédroit droit, largement chanfreiné avec congé, est très érodé. Le gauche semble avoir été restitué avec gravure d'un écu lisse. L'escalier à vis propose des marches en pierre puis en bois. Une porte y donne accès à la venelle. Deux ouvertures mitoyennes dont une à linteau sur coussinets ouvrent vers la pièce arrière. Une cheminée avec arc de décharge y est insérée dans le mur nord. L'usage d'un arbre fourchu comme poutre est à souligner. Le poteau cornier gauche du rez-de-chaussée révèle lui aussi un départ de fourche dans sa partie haute.

Une autre cheminée incluse dans le mur nord chauffe la pièce sur rue du premier étage. Ses piédroits sont largement chanfreinés avec congés et corbeau arrondi. Des aisseliers ou surépaisseurs des poteaux principaux renforcent en intérieur les solives débordantes. La partie basse des poteaux est elle aussi élargie. L'aisselier sous l'enrayure est décoré de motifs similaires aux consoles en façade.

Ce bâtiment comporte de nombreux points communs avec le n°48 de la même place : similarité des décors, présence d'écharpes coudées, position centrale de l'escalier le long d'un gouttereau, ferme débordante trilobée, aisseliers intérieurs...

  • Murs
    • bois pan de bois
    • granite
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH partiellement, 1923/02/05
  • Référence MH

Bibliographie

  • LELOUP, Daniel. La maison urbaine en Trégor aux 15e et 16e siècles. Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection "Art et Société", 1996, 226 p.

    Leloup 1996
Date(s) d'enquête : 1975; Date(s) de rédaction : 1975, 1992, 2023, 2025