Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guingamp
  • Commune Guingamp
  • Adresse 2 rue Saint Yves
  • Cadastre 1971 AH 195
  • Dénominations
    maison

Ce dossier, ouvert lors d'un pré-inventaire en 1975, a fait l'objet d'une reprise dans le cadre de l'opération participative Printemps du pan de bois (2025).

La morphologie du bâtiment et ses décors (visages et personnages sculptés, ornements sur la porte rue du Cosquer) suggèrent un édifice construit au 16e siècle. Le pan de bois du second étage et des combles a été restauré au 20e siècle. Les armes de la famille Jegou, d’argent au croissant de gueules, accompagné de trois coquilles de même, y ont été observées (Ropartz 1982).

C'est un café qui en occupe le rez-de-chaussée sur les cartes postales de la fin du 19e s. - début du 20e s. La maison mitoyenne, dont il reste la trace sur le mur sud-ouest, disparait dans la seconde moitié du 19e siècle : elle est encore visible sur ce cliché publié en 1859.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Maison dont le pignon construit en pan de bois donne sur la place centrale. Rue Saint-Yves, le mur gouttereau témoigne de la disparition d'une maison mitoyenne dont il demeure la cheminée du premier étage. De l'autre côté, rue du Cosquer, on observe la présence d'une tour d'escalier au coin nord du bâtiment. La maçonnerie de pierres soigneusement taillées est percée de plusieurs ouvertures qui ne sont pas contemporaines entre elles. Au rez-de-chaussée, une porte d'entrée est surmontée d'un cordon mouluré et d'un fleuron en partie détruit. Probablement plus récente, une porte au linteau en arc surbaissé la jouxte.

Au rez-de-chaussée du pignon, la maçonnerie oblitère la structure initiale, probablement sur poteaux de bois. Elle gomme également l'encorbellement du premier étage. Sablières et entretoises sont moulurées et l'on distingue un motif végétal à l'antique sur les consoles en partie conservées.

Plusieurs décors subsistent au premier étage : une large feuille sur la console du poteau cornier gauche (en grande partie refaite), des visages sous les deux solives centrales et une personnage masculin en pied (poteau cornier de droite). Les fenêtres ainsi que les potelets sont postérieurs à la disposition originelle. Les fenêtres sont plaquées sur le nu, avec un appui filant rapporté orné de redans.

L'aspect lisse des bois et les chevilles saillantes signalent une reprise complète du pan de bois du second étage et des combles. Celles-ci ne sont pas en encorbellement : les poteaux montent "de fond" comme aux deuxième et troisième étage du n°31 place du Centre. Un personnage en position de prière a été rapporté sur le poteau cornier de droite.

Le relevé proposé par D. Leloup fait l'hypothèse de clairevoies de quatre fenêtres à accolade à chaque étage (Leloup 1996 : 142).

  • Murs
    • bois pan de bois
    • granite
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • LELOUP, Daniel. La maison urbaine en Trégor aux 15e et 16e siècles. Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection "Art et Société", 1996, 226 p.

    Leloup 1996
  • ROPARTZ, Sigismond. Guingamp, études pour servir à l’histoire du tiers-état en Bretagne. Marseille : Lafitte Reprints, 1982.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 22 GUI
    Ropartz 1982
Date(s) d'enquête : 1975; Date(s) de rédaction : 1975, 2023, 2025