• enquête thématique départementale, Inventaire des églises et chapelles d'Ille-et-Vilaine
  • inventaire préliminaire, Ille-et-Vilaine
  • inventaire topographique, Projet de Parc naturel régional Rance-Côte d'Emeraude
Eglise paroissiale Notre-Dame, rue de Raphaël de Folligné (La Gouesnière)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Saint-Malo Sud
  • Commune La Gouesnière
  • Adresse rue de Raphaël de Folligné
  • Cadastre A2 351
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes non étudiées
    monument aux morts, croix monumentale, cimetière

L'église de la Gouesnière est fortement transformée par le mécénat de Thomas Porée, seigneur du lieu et chanoine de Saint-Malo, qui encourage sa reconstruction en 1660 puis commande le maitre-autel en1666. Un peu plus d'un siècle plus tard, cette commande est complétée par celle de Guillaume-Pierre Le Fer de la Saudre (1707-1763) et Hélène Le Grand de Vergoncée (1728-?), seigneurs de Bonaban, qui font installer dans les retables latéraux deux statues de marbre réalisées par le génois Francesco Maria Schiaffino (1689-1765).

L'église primitive fut reconstruite au 17e siècle, l'autorisation fut demandée en 1660 par Thomas Porée, chanoine de Saint-Malo. La consécration solennelle de l'église eut lieu le 31 août 1664. Le clocher en haut de la nef était ruiné et fut reconstruit au bas de la nef sur les plans des architectes Frangeul père et fils. Le projet fut soumis au conseil local des bâtiments civils en 1868 pour la construction du massif occidental et de la tour. Cette dernière a été reprise dès 1875 par l'entrepreneur Lebreton puis de nouveau en 1925.

(Véronique Orain, inventaire préliminaire, 2004)

En 1666, le même Thomas Porée commande l'exceptionnel retable du maître-autel. Il s'adjoint pour cela les services de l'architecte François II Houdault, du sculpteur Pierre Biardeau, qui appose sa signature au sommet du retable, et d'un autre sculpteur, François Delabarre, qui réalise les statues en terre cuite. L'ensemble reprend le modèle lavallois: une élévation à trois niveaux, avec trois corps rythmés par de fausses lucarnes, des niches réservées à la statuaire, des frontons très présents, d'importantes moulures, l'usage d'ordres savants, des matériaux d'importation aussi précieux que possible, et enfin un grand tableau au centre. C'est une Assomption qui occupe cette place. Le tableau s'inspire d'une oeuvre de Philippe de Champaigne réalisée en 1639 et aujourd'hui conservée au musée des Beaux-Arts de Grenoble. À la Gouesnière, sa composition est inversée, parce que probablement réalisée d'après une gravure. On y voit François de Villemontée, évêque de Saint-Malo de 1657 à 1670, à genoux, en prière, seul visage tourné vers l'assemblée. Son portrait ici associé à l'Assomption pourrait également s'inspirer d'un portrait du même sujet par Philippe de Champaigne et connu par la gravure, selon Maud Hamoury. Le retable porte les armoiries de cet évêque et celles de François Pépin du Bignon (1620-1679), trésorier général de France, acheteur en 1664 de la seigneurie de la Gouesnière au commanditaire du retable Thomas Porée.

En 1774, le seigneur de Bonaban et négociant Guillaume Le Fer de la Saudre (1707-1763) et son épouse Hélène Le Grand de Vergoncée (1728-?), enrichis grâce à leur comptoir de Cadix, offrent deux statues de marbre blanc pour les autels latéraux, sur les socles desquelles ils font apposer leurs armes en alliance. La Vierge à l'Enfant et le saint François d'Assise ainsi commandés sont dus au ciseau du sculpteur gênois Francesco Maria Schiaffino qui avait déjà oeuvré trente ans plus tôt pour les Bénédictins de Saint-Malo.

Le clocher, en haut de la nef, ruiné, est reconstruit au bas de la nef sur les plans des architectes Frangeul père et fils, projet soumis au conseil local des bâtiments civils en 1868 : construction du massif occidental et de la tour. Cette dernière a été reprise dès 1875 par l'entrepreneur Lebreton, puis de nouveau en 1925.locher, en haut de la nef, ruiné et reconstruit au bas de la nef sur les plans des architectes Frangeul père et fils. Projet soumis au conseil local des bâtiments civils en 1868 : construction du massif occidental et de la tour. Cette dernière a été reprise dès 1875 par l'entrepreneur Lebreton puis de nouveau en 1925.

[Lionel Besnard, inventaire topographique, 2023]

Plan en croix latine, 1 vaisseau recouvert d'une fausse voûte en berceau, clocher-porche, chevet plat.

  • Murs
    • granite moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie toit à longs pans noue
    • pignon découvert
    • croupe polygonale
  • Typologies
    chevet plat ; clocher-porche ; chevet à pans coupés et pignons

Données complémentaires architecture IP35

  • DENO
  • HYPOI sans objet
  • HYPOE éclaté
  • PHYPO
  • STYL
  • NOTA
  • MURS1 moellon ; granite ; enduit
  • MURS2
  • SCLE1 3e quart 17e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • ESPAL
  • PASSAGE
  • ESPAP
  • DISTRIB
  • ORDO
  • ELEV
  • ETAG
  • COMBLE
  • MOUV
  • RDC
  • ACCESA
  • ACCESP
  • NATUA
  • FACCES
  • FAXE
  • FETAG
  • FOUV
  • IAUT typicum
  • ICHR typicum
  • IESP typicum
  • ICONTX intégré
  • PINTE
  • SEL étudié
  • TYPVIL
  • TYPECA
  • POSECA
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • HAMOURY, Maud. La peinture religieuse en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles. Rennes : P. U. R., 2010 (Art & Société).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • Joseph Viel. La Gouesnière et Bonaban. réed Le Livre d'Histoire. 2011

  • INVENTAIRE GÉNÉRAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Eglises d'Ille-et-Vilaine. L'architecte Arthur Regnault. Itinéraire du patrimoine, n°34, Rennes : Association pour l'Inventaire Bretagne, 1993.

  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1884.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : USU sur pl. (v)
  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 1994, 2007, 2023