Dossier d’œuvre architecture IA22001303 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Dinan
Moulin à farine, puis minoterie des Morandais, près du Pont de l'Isle (La Chapelle-Blanche)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Dinan - Caulnes
  • Hydrographies la Rance
  • Commune La Chapelle-Blanche
  • Lieu-dit près du Pont de l'Isle
  • Cadastre 1983 C1 3, 4
  • Dénominations
    moulin à farine, minoterie
  • Appellations
    moulin à farine, puis minoterie des Morandais
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bâtiment d'eau, bief de dérivation, logement patronal

Le moulin à farine des Morandais, d'origine banale et vraisemblablement reconstruit avant 1833, est réglementé par arrêté préfectoral du 9 août 1856. Il appartient alors à la famille de Saint Pern Couëllan et est exploité par François Ruellan. A la suite de ce procès verbal, la longueur du déversoir en bois est portée à 4 m ; les autres ouvrages régulateurs consistent en un vannage de décharge et deux vannes motrices. Au début du 20e siècle, l'édifice est légèrement agrandi. Après être passé entre les mains de messieurs Boixière en 1922, et Lepallec en 1924, le moulin des Morandais devient, en 1929, la propriété de la famille Auffret qui le fera tourner jusqu'à la fin de son activité. En 1936, la capacité d'écrasement journalier du moulin est de 25 quintaux. En 1959, l'équipement technique de l'usine est entièrement renouvelé et permet de traiter 600 quintaux de blé par mois. Lors de cette mécanisation, l'usine subit plusieurs transformations architecturales dont l'élévation du toit afin d'agrandir l'espace pour installer les plansichters. En cessant son activité le 30 novembre 1984, la minoterie des Morandais est la dernière usine hydraulique à avoir fonctionné sur la Rance fluviale. Actuellement, le site est désaffecté. En 1856, le moulin des Morandais est actionné par deux roues hydrauliques en-dessous mesurant 4, 10 m de diamètre chacune. Elles sont remplacées, dans les années 1930, par une turbine développant 9 ch avec une hauteur de chute de 2 m. En 1912, les deux paires de meules sont remplacées par des cylindres. En 1936, le matériel de mouture se compose de deux broyeurs, deux convertisseurs et un plansichter. En 1959, un moteur diesel est installé afin de compléter l'énergie fournie par la turbine Teisset-Rose-Brault ; les deux sont toujours en place. Ce moteur Ruston-Hornsby (England), acheté d'occasion, développe 30 ch. En 1939, le moulin des Morandais donne du travail à deux salariés.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1959, daté par source, daté par travaux historiques, daté par tradition orale

Etabli sur une dérivation de la Rance, le moulin des Morandais, édifié en moellon de granite, compte un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit à longs pans et à croupe (pignon nord) en ardoises. Il est flanqué, sur sa façade postérieure ouest et sur ses pignons nord et sud de petits bâtiments en appentis bâtis en parpaings de béton abritant garage et dépendances diverses. Sa façade antérieure est rythmée par trois travées de baies rectangulaires encadrées de pierres de taille en granite. Une ancienne porte en plein cintre, murée, est encore perceptible sur le pignon sud. Autrefois, le logement patronal se situait à l'extrémité nord du moulin. L'ensemble du réseau hydraulique est toujours en place et dans un parfait état de conservation : biefs d'amont et d'aval, vannage de décharge, déversoir, coursier.

  • Murs
    • granite
    • béton
    • enduit
    • moellon
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • énergie thermique
    • produite sur place
    • produite sur place
    • turbine hydraulique
    • moteur à pistons à combustion
  • Typologies
    moulin intermédiaire, de plan allongé, comptant moins de deux étages carrés, abritant parfois le logement du meunier à son extrémité (type B3)
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série M ; sous-série 6 M 835. Administration générale et économie (an VIII-1940). Statistiques : enquête sur les moulins en vue de préparer leur contingentement, 1936.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 6 M 835
  • AD Côtes d'Armor. Série M ; sous-série 6 M 838. Administration générale et économie (an VIII-1940). Statistiques : état des moulins et minoteries, 1939.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 6 M 838
  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 17 S : 17 S 1 (17). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1856-1873.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 22 (1). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1854-1929.

Bibliographie

  • CHAIGNEAU-NORMAND, Maogan. La Rance industrielle au 19e siècle. Etude historique et archéologique. Rennes, 5 vol. Th. univ. : Histoire de l'art : Rennes 2 : 2001, 464 p.

  • CHAIGNEAU-NORMAND, Maogan. Les moulins de la Rance. Un patrimoine industriel intégré au paysage. Archéologie industrielle en France, décembre 2001, n°39, p. 75-83.

  • LOUESSARD, Eric. Caulnes pays de Rance et son canton. Guingamp : éditions de la Plomée, 2000. 459 p.

Périodiques

  • Vieux Moulins du pays de Dinan. Cahiers de l'Université du Temps Libre, mai 1987, n° 2.

    p. 17 ; 34

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002