Dossier d’œuvre architecture IA22002140 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pléneuf-Val-André
Four à chaux, 17 rue du Mûrier, Dahouët (Pléneuf-Val-André)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
  • Commune Pléneuf-Val-André
  • Lieu-dit Dahouët
  • Adresse 17 rue du Mûrier
  • Cadastre 1858 D 57  ; 2003 D1 991

Le four à chaux est certainement antérieur a 1811, date du premier cadastre, qui en prouve l'existence. Il est situé dans l'ancienne propriété Le Vacon, qui est devenue la propriété Chery aujourd´hui. Il nous faut préciser qu´il était très difficile de se procurer des roches calcaires dans le département, hors les carrières éloignées de Dahouët de La Harmoye et d´Evran. D´autre-part, il était très délicat de transporter de la chaux vive. En 1920, Jean Jouanin, marchand à Saint-Brieuc, est propriétaire du four à chaux. Les pierres calcaires étaient apportées par bateau depuis la côte du Cotentin en Normandie (port de Régneville). La chaux était utilisée pour la construction des maisons, comme mortier (on la refroidissait avec de l'eau puis on la mélangeait avec du sable) ou en badigeon, pour assainir les murs. Creusé à même la falaise, le four fut utilisé probablement jusqu'à la fin du 19e siècle. Son fonctionnement était le suivant : un vaste foyer fait de grosses pierres était surmonté d'une cheminée à fort tirage. Au dessus du foyer, une voûte de briques réfractaires supportait les pierres calcaires qui étaient apportées par charrois en haut de la falaise et déversées par le haut de la cheminée. Cinq jours d'un feu continu permettaient d'obtenir de la chaux vive. Il existait un 2e four à chaux situé à l'emplacement de la boulangerie de Dahouët, qui fut détruit pour la construction du four à pain. L´apparition du ciment (entre autre du ciment de Portland) porta un coup mortel à cette industrie artisanale. La chaux hydraulique, dite de La Rochelle, était encore utilisée pour la construction des quais, des cales, des escaliers de descente dans le port et pour toute construction pouvant être immergée.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle

La partie essentielle est constituée d'un vaste foyer fait de grosses pierres de taille, surmonté d'une haute cheminée en brique.

  • Murs
    • brique
    • pierre de taille
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Ce four à chaux, unique sur la commune de Pléneuf est à étudier et mériterait d'être interprété.

Bibliographie

  • GUIGOT, André. Dahouët, port de Bretagne. Tome 2. Saint-Brieuc : Breizh-Compo, 1990.

    p. 19-20

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003