• inventaire préliminaire, Saint-Michel-en-Grève
Présentation de la commune de Saint-Michel-en-Grève
  • Aires d'études
    Communes littorales des Côtes-d'Armor
  • Adresse
    • Commune : Saint-Michel-en-Grève

1- Esquisse géographique :

Saint-Michel-en-Grève en 1804, pop. 350 habitants (source : AD 22).

Saint-Michel-en-Grève en 1854, pop. 702 habitants (source : Jollivet).

Saint-Michel-en-Grève en 1894, pop. 530 habitants (source : AD 22).

Saint-Michel-en-Grève en 1946, pop. 451 habitants (source : Insee).

Saint-Michel-en-Grève en 1982, pop. 398 habitants (source : Insee).

Saint-Michel-en-Grève en 1990, pop. 376 habitants (source : Insee).

Saint-Michel-en-Grève en 1999, pop. 399 habitants (source : Insee).

Commune littorale du département des Côtes-d´Armor, Saint-Michel-en-Grève, Lomikel-an-trêz en breton, est située dans le Trégor occidental à environ 15 kilomètres au sud-ouest de Lannion, au fond d´une vaste étendue sablonneuse dénommée la « Lieue-de-Grève », « al Leo Drêz » en breton, formé avec le breton trez, signifiant « grève, sable ».

D´une superficie totale de 469 hectares, le territoire communal est limité par les communes de Trédrez-Locquémeau au nord, de Ploumilliau à l´est, de Plouzélambre au sud et de Tréduder à l´ouest [fig. 1 à 3]. Le sous-sol est constitué de schiste, gneiss, grès et granite.

2- Histoire :

La mise au jour, en 1867 et 1869, d´importants vestiges de deux bains gallo-romains dans le mur du cimetière atteste l´ancienneté de l´implantation humaine sur cette partie du littoral. Le site du bourg était en outre établi sur le trajet d´une ancienne voie reliant Morlaix au Yaudet par la grève.

La paroisse de Saint-Michel-en-Grève est un démembrement de la paroisse bretonne primitive de Plouzélambre. Elle est citée comme paroisse du diocèse de Tréguier dès 1330 et mentionnée sous sa forme bretonne dès 1461 (« Lochmichael en Trez »).

Formé à partir du vieux breton « Lok », signifiant « lieu consacré », auquel est associé le nom de l´Archange saint Michel, le nom du bourg atteste une création qui ne peut-être antérieure au 11ème siècle. Siège d´un prieuré-cure jusqu´à la Révolution, le bourg semble lié à la fondation de cet établissement dont les origines sont probablement directement liées à la présence des moines de l´abbaye du Mont-Saint-Michel sur la Lieue-de-Grève. Suite à la donation que leur fit en 1086 l´évêque de Tréguier du « Mont Hyrglas », « le Grand Rocher », de ses dépendances et de la dîme de Plestin, ces moines fondèrent un prieuré dont on ignore encore l´emplacement exact.

La paroisse a élu sa première municipalité le 1er mars 1790, date à laquelle la commune devint le chef-lieu d´un canton jusqu´en l´an X (1801-1802). Par ordonnance du 23 juillet 1828, la commune de Trédrez lui céda toute la partie du bourg de Saint-Michel située sur la rive droite du ruisseau de Kerdu, ainsi que les villages de Kernevez, Toul-ar-Voinic, Beg-ar-C´hra et Tachen-Besquello.

3- Le patrimoine architectural :

La présente enquête a permis de repérer un total de 77 oeuvres, dont 53 relèvent de l'architecture domestique et agricole, 6 de l'architecture religieuse, commémorative et funéraire, 7 de l´architecture du génie civil, 5 de l´architecture commerciale, 3 de l'architecture artisanale et industrielle (moulins), 1 de l´architecture de justice, 1 de l'architecture de sport et de loisirs et 1 des équipements publics.

Le corpus présente un éventail chronologique relativement large dans la mesure où la datation des oeuvres est comprise entre la période gallo-romaine (la datation la plus haute concerne une borne milliaire) et la 1ère moitié du 20ème siècle.

Au sein du corpus, 1 oeuvre, l´église paroissiale, a reçu la mention « à signaler » du fait de son statut juridique (protection au titre de la législation sur les Monuments historiques) [fig. 4]. L´ancienne borne milliaire, repérée au lieu-dit Goas-Wen, a également reçu cette mention en raison de son ancienneté et de son état de conservation [fig. 5]. 9 autres oeuvres ont reçu la mention « à étudier » essentiellement en fonction de critères d´ancienneté et de conservation, d´unicité ou, à l´inverse, de représentativité.

Parmi ces oeuvres, on notera, au sein de l´architecture domestique et agricole, la présence des manoirs de Kerarmet-Tanguy (fin 15ème - début 16ème siècle) et de Porzjélégou (18ème siècle) [fig. 6], et, au bourg, de la maison dite Touribell (1620) [fig. 7], d´un puits de type trégorrois datant probablement du 17ème siècle (rue de la Côte des bruyères) [fig. 8], d´une maison de type ternaire de la 1ère moitié du 19ème siècle (4, rue de l´école) [fig. 9] et d´une maison de villégiature de la fin du 19ème siècle ou du début du 20ème siècle (21, rue de la Côte des bruyères) [fig. 10]. Au sein de l´architecture religieuse, commémorative et funéraire, on portera une attention particulière à la croix de Kergomar (17ème siècle) [fig. 11] et à la chapelle Sainte-Geneviève (18ème siècle) [fig. 12]. On signalera enfin la présence de l´ancien auditoire de la juridiction de Saint-Michel au bourg (16ème siècle) [fig. 13].

Les espaces littoraux remarquables de Saint-Michel-en-Grève  :

La surface totale des sites remarquables sur la commune est de 287 ha 25.

Site n° 55.1 : la vallée de Kerdu occupe 25 ha 63 de surface. L'intérêt paysager est caractérisé par une zone boisée proche du rivage, et d'une ancienne voie ferrée, ouverte au public.

Site n° 55.2 : les coteaux au nord du bourg occupent 15 ha 72. Leur intérêt paysager est caractérisé par une zone boisée littorale, avec des activités agricoles.

Site n° 55.3 : les coteaux maritimes au nord Saint-Michel, Lannyen et partie du vallon de Toul ar Vilin, occupent 25 ha 42. Leur intérêt paysager est caractérisé par des landes côtières et une zone boisée proche du rivage (enrésinement). Cependant, les décharges envahissent le site. Une zone de préemption pour partie est départementale. Le maintien de la lande rase est souhaitable, avec l'évitement des dépôts sauvages.

Site n° 55.4 : la vallée du Roscoat couvre 65 ha 57. L'intérêt paysager et écologique (botanique et faunistique) est caractérisé par une zone boisée proche du rivage, cependant mal exploitée et subissant la déprise agricole. Une zone de préemption est pour partie d'origine départementale. Une ouverture modérée au public est souhaitable avec un maintien de l'espace boisé et une gestion écologique du site.

Site n° 55.5 : la Lieue de Grève occupe 154 ha 90, tout en Domaine Public Maritime. L'intérêt paysager et écologique est caractérisé par un estran sablo-vaseux et par la participation de cet ensemble à l'équilibre général de la baie de Lannion. La partie naturelle du site est classée. De nombreux usages touristiques, balnéaires et de pêche à pied animent la Lieue de Grève. La conservation des équilibres biologiques passe par la maîtrise de la qualité des eaux des bassins versants.

Documents d'archives

  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/28, Saint-Michel-en-Grève, plans par masse de culture de 1805.

    Numplan 1
  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/17, Saint-Michel-en-Grève, plans cadastraux parcellaires de 1813.

    Numplan 1, tableau d'assemblage
  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/47, Saint-Michel-en-Grève, plans cadastraux parcellaires de 1848.

    Numplan 1, tableau d'assemblage
  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/29, Trédrez-Locquémeau, plans par masse de culture de 1806.

    Numplan 1, section B
  • AD Côtes-d'Armor : 2 O 319/1.

    bâtiments communaux

Bibliographie

  • COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939.

    Bibliothèque de Rennes Métropole : 726.6 COU
    p. 502-503
  • DIREN BRETAGNE, OUEST-AMENAGEMENT. Les espaces littoraux remarquables des Côtes-d'Armor. Rennes : DIREN Bretagne, 1998.

    p. 200-201
  • HABASQUE. Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral du département des Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc, 1832-1836, Marseille : Laffitte Reprints, 1832-1836.

  • JOLLIVET, Benjamin. Les Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes du département. Guingamp : B. Jollivet, 1854, 4.

    p. 135-139
  • LE BESCONT, Patrick. Mouvances. Bégard : Edition Filigranes, 1990.

  • LE BRAZ, Anatole. La légende de la mort. Marseille : J. Lafitte, 1982. 1ère édition 1893.

  • LE SAULNIER DE SAINT-JOUAN, Régis. Dictionnaire des communes du département des Côtes d'Armor : éléments d'histoire et d'archéologie. Saint-Brieuc : Conseil Général des Côtes-d´Armor, 1990.

    p. 701-703
  • LUCAS, Désiré. Guide des promenades au pays de Plestin. Plestin-les-Grèves : Centre culturel de Plestin, 1979.

  • LUCAS, Désiré. Histoires et légendes de la Lieue de Grève. Plestin-les-Grèves : Centre culturel de Plestin, 1986.

  • LUZEL, François-Marie. Soniou Breiz Isel : chansons populaires de Basse-Bretagne, 1890.

  • OGEE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Rennes : Deniel, 1853, 2.

    p. 843
  • TANGUY, Bernard. Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor : origine et signification. Douarnenez : Ar Men-Le Chasse Marée, 1992.

    p. 302
  • THOMASSIN. Le Pilote. Paris : 1875.

Périodiques

  • LUCAS, Désiré. La Lieue de grève en Trégor, un espace de légende. In Ar Men n° 27 Douarnenez : Editions Le Chasse-Marée/Armen, 1990.

    p. 20-29

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
  • Annexe n°4
  • Annexe n°5
  • Annexe n°6
  • Annexe n°7
  • Annexe n°8
  • Annexe n°9
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004