Il ne subsite guère aujourd'hui de traces matérielles notoires de cette importante seigneurie de Saint-Michel-en-Grève. En dehors d'un colombier attesté par les plans cadastraux parcellaires de 1813, Henri Frotier de la Messelière et Régis Le Saulnier de Saint-Jouan signalent l'existence d'une enceinte fortifiée au lieu-dit Kerhuel, hameau aujourd'hui occupé par trois anciennes fermes construites au cours de la 1ère moitié et de la fin du 19ème siècle. Cette enceinte était selon Henri Frotier de la Messelière une "enceinte circulaire de 60 mètres de diamètre entourée d'un double fossé. La connaissance de cette ancienne seigneurie et de son château semble relever exclusivement des sources documentaires conservées aux Archives départementales des Côtes-d'Armor (19 liasses cotées en série E). La seigneurie de Kerhuel relevait de la seigneurie de Runefaou en Ploubezre. Elle possédait droit de moyenne et basse justice en Ploumilliau, Plouzélambre et Saint-Michel-en-Grève, prééminences dans les églises paroissiales de Saint-Michel-en-Grève, de Ploumilliau et Plouzélambre, ainsi que dans les chapelles de Saint-Guennou en Ploumilliau et de Sainte-Geneviève en Saint-Michel-en-Grève. Toujours selon Henri Frotier de la Messelière, la seigneurie de Kerhuel fut aux mains des familles du Bois (14ème siècle), Le Rougé (s.d.), de Coëtlogon (16ème-18ème siècles), de Trogoff (1747) et de la Boissière (1753).