Plestin-les-Grèves en 1854, pop. 4 573 habitants (source : Jollivet).
Plestin-les-Grèves en 1911, pop. 3 799 habitants (source : AD 22).
Plestin-les-Grèves en 1946, pop. 3 221 habitants (source : Insee).
Plestin-les-Grèves en 1982, pop. 3 222 habitants (source : Insee).
Plestin-les-Grèves en 1990, pop. 3 237 habitants (source : Insee).
Plestin-les-Grèves en 1999, pop. 3 415 habitants (source : Insee).
1- Esquisse géographique :
Commune littorale du département des Côtes-d´Armor, Plestin-les-Grèves, Plistin en breton, est située dans le Trégor occidental à environ 20 kilomètres au sud-ouest de Lannion. D´une superficie totale de 3 452 hectares, ce territoire limitrophe du département du Finistère (Bretagne, 29) à l´ouest, est limité au nord par la Manche, à l´est par les communes de Tréduder et de Plufur et, au sud, par celle de Trémel [fig. 1 et 2].
Le territoire limité par deux cours d´eau distants de cinq kilomètres à leur embouchure, le Yar à l´est et le Douron à l´ouest, fait partie du plateau trégorrois dont le relief décroît sensiblement à l´approche du front de mer. Outre l´embouchure du Douron et l´anse de Toul-an-Héry [fig. 3], le site naturel départemental du Grand Rocher [fig. 4], on signalera la présence de la Lieue de Grève, vaste étendue sablonneuse dénommée « al Leo Drêz » en breton, dont le nom est formé avec le breton trez, signifiant « grève, sable », lieu de passage antique matérialisé à mi-chemin par la Croix de Mi-Lieue, « Croaz an hanter lew » en breton [fig. 5].
2- Histoire :
Plusieurs vestiges archéologiques datant de l´âge du bronze (tumuli d´ar-Hastel et du Henguer, traces de sépulture en coffre de Kervigne, dépôt de haches à douilles du Rest-Menou), de l´âge du fer (souterrain de Keronic, stèle funéraire [fig. 6]) et de la période gallo-romaine (substructions de Toul-an-Héry, sanctuaire de Mezou-Penannech, temple de Coz-Ilis, dépôts de monnaies de la carrière du Rocher, thermes du Hogolo [fig. 7]) attestent l´ancienneté de l´implantation humaine sur le territoire communal.
Plestin-les-Grèves est une ancienne paroisse bretonne primitive dont le nom est formé à partir du mot ploue, signifiant « paroisse » en vieux-breton. Elle a pour éponyme saint Jestin, moine breton dont le pardon était célébré le quatrième dimanche après Pâques dans la chapelle du même nom autrefois située près de Pen-ar-Voërn. Les premiers documents historiques relatifs à Plestin remontent au 11ème siècle : ils mentionnent le prieuré de Roc'h Hirglas, le Grand Rocher, fondé par l'abbaye du Mont-Saint-Michel, à la suite d'une donation faite en 1086 par Hugues, évêque de Tréguier.
Paroisse au diocèse de Tréguier, attestée comme telle dès 1330, elle avait pour succursale Trémel. Le territoire paroissial originel fut conservé jusqu´au 30 août 1838, date à laquelle trois des dix sections de la commune correspondant aux anciennes frairies qui partageaient la paroisse lui furent retirées pour former la commune de Trémel. Plestin élut sa première municipalité le 18 février 1790 et prit sa dénomination actuelle par décret du 7 juillet 1884.
3- Le patrimoine architectural :
La présente enquête a permis de recenser plus de 260 oeuvres, parmi lesquelles 202 relèvent de l´architecture domestique et agricole, 19 de l´architecture religieuse, commémorative et funéraire, 11 de l´architecture du génie civil, 8 de l´architecture commerciale (magasins et hôtels de voyageurs), 4 de l´architecture artisanale (moulins), 3 de l´architecture hospitalière, d´assistance et de protection sociale (dispensaire et hospices), 2 de l´architecture des équipements publics et de la vie scolaire, 1 de l'architecture fiscale et 1 de l'architecture militaire. 16 fontaines et lavoirs ont également été regroupés au sein d'un même dossier ainsi que 2 sites archéologiques (les thermes du Hogolo et le Grand Rocher).
La chronologie du corpus s´étend de l´âge du fer (stèle christianisée) à la 1ère moitié du 20ème siècle, incluant plusieurs édifices datant de l´époque moderne (16ème, 17ème et 18ème siècles), ainsi qu´une forte proportion d´oeuvres datant du 19ème siècle et du début du 20ème siècle.
Au sein de ce corpus, 7 oeuvres inscrites ou classées Monument Historique ont reçu la mention « à signaler » [fig. 8 à 14]. 2 oeuvres non protégées - les thermes gallo-romains du Hogolo [fig. 7] et la maison dite de l´Aigle à Saint-Efflam [fig. 15] - ont également reçu cette mention.
50 oeuvres ont reçu la mention « à étudier » en fonction de critères variés, tels que l´ancienneté et la rareté, l´état de conservation, l´unicité, ou, à l´inverse, la représentativité. A titre d´échantillon représentatif, on signalera les oeuvres suivantes :
- la stèle christianisée du Peulven au Bourg [fig. 6] ;
- la chapelle Saint-Sébastien [fig. 16] ;
- la chapelle et la croix de Saint-Roch [fig. 17] ;
- l´ancien hospice situé au lieu-dit Prat-Lédan au bourg [fig. 18] ;
- les anciens relais de poste du Pont-Menou [fig. 19] et de l´Hôpital [fig. 20] ;
- le manoir du Quinquis [fig. 21] ;
- la maison dite manoir du Puilh à Toul-an-Héry [fig. 22] ;
- le moulin Bégaignon [fig. 23] ;
- la maison située au lieu-dit Traon-Izellan [fig. 24] ;
- l´ancienne ferme de Kerilly au Bourg [fig. 25] ;
- la maison située au lieu-dit Glastranen [fig. 26] ;
- la maison située au lieu-dit Kernavalen [fig. 27] ;
- la maison située au lieu-dit Kernévez [fig. 28] ;
- l´ancienne école communale, actuellement centre Culturel Ti-an-Oll [fig. 29] ;
- l'ancienne école de la communauté des Filles de la Croix, dite Institution Notre-Dame [fig. 30] ;
- les vestiges du château de Coat-Carric [fig. 31] ;
- la maison de notable dite manoir de Kerallic [fig. 32] ;
- la maison dite Villa Ker-Goz à Saint-Efflam [fig. 33] ;
- l´ancien dispensaire construit par l´architecte départemental Jean Fauny [fig. 34] ;
- une maison dont le nom de l´architecte reste à identifier à Saint-Efflam [fig. 35] ;
- un logis-étable à porte unique au lieu-dit Kerscrinou Bras [fig. 36].