Les fours à boulets L'usage des fours à boulets semble dater des environs de 1600, selon l'étude parue en 1911 dans "Le Fureteur breton". Le four à boulets du Fort-La-Latte est daté de 1689. Le four à boulets du Roselier serait plus tardif. Les études plus récentes (Guy Sallier Dupin contredisent cette première version. Il subsiste encore trois fours dans la baie de Saint-Brieuc : Portrieux, Roselier et Erquy, réalises selon un plan-type, conçu par les services de l'artillerie royale. Le four à boulets rouges situé au lieu-dit Port-Blanc ou Petit-Port, sur la côte nord est d'Erquy, est daté de 18ème siècle. Il a été construit entre 1795 pour défendre la rade d'Erquy, comme les sept autres fourneaux à réverbères, aménagés sur la côte nord bretonne, à la pointe du Roselier (Plérin), au Fort La Latte (Plévenon) et à Portrieux (Saint-Quay-Portrieux) et sur le rocher de la Conchée, disparu depuis 1944 (Saint-Malo) . Il a été restauré par la Société armoricaine de restauration en 1993, avec l'aide financière du Conseil général des Côtes d'Armor. D'après le relevé exécuté par l'architecte Lestienne Brevet en mai 1951, en vue du classement du monument, il existait sur la sole, à hauteur de la grille du foyer latéral, un ressaut en fer qui stoppait les boulets dans les canelures. Les flammes du foyer pénétraient à angle droit dans le four, portant les boulets au rouge, puis se répandaient sous la voûte du four, avant d'être aspirées à son sommet par une cheminée prévue pour l'évacuation des gaz et des fumées.
- inventaire préliminaire, Erquy
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
-
Commune
Erquy
-
Lieu-dit
le Port-Blanc
-
Cadastre
1810
A3
;
1847
1014
;
1987
AD
;
non
cadastré
;
domaine
public
-
Dénominationsfour
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle
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Dates
- 1795, daté par travaux historiques
Petit édifice, sous la forme d'un cube irrégulier de 4 m de façade sur 2 m de hauteur et 6 m de côté (la façade arrière étant plus élevée de 50 cm), constitué de matériaux variés : grès, conglomérat, brique. La couverture est en pierre, chaux et coquillages, formant un toit terrasse légèrement incliné vers l'avant. Les pierres de taille qui encadraient la gueule du four ont disparu. Face au four à boulets : 4 orifices sur la façade : - Un orifice supérieur de droite : un regard aménagé pour permettre de surveiller l'opération et pour aider le passage du boulet rougi au seuil qui le retient devant la sortie. - Un orifice inférieur de droite : trou de sortie du boulet rougi. - Un orifice supérieur gauche : alimentation de la grille du foyer en combustible. - Un orifice inférieur gauche : ventilation du foyer. - Façade latérale gauche : cendrier au niveau du sol. - Façade arrière : en surélévation, gueule de chargement du four, sur un plan incliné, constitué de 3 canelures La goulotte de réception est un ancien fût de croix évidé. L'entrée des boulets était surmontée d'une cheminée. Sur le côté était aménagée une table pour poser les boulets. Des plaques métalliques fermaient toutes les ouvertures. Ce four plus court que le four du type Meunier (4, 50 m), à réverbères, mais très semblable comme architecture, est très efficace pour le chauffage des boulets sur gril. La maçonnerie ordinaire contribue à le protéger des projectiles des agresseurs. Le four du type Meunier comporte un soubassement en maçonnerie, une sole inclinée en briques (ou en granite) à 3 ou 4 cannelures, 2 pieds droits et une voûte semi-circulaire en briques réfractaires qui assure le chauffage des boulets par réverbération ; un foyer est accolé au pied de la sole qui débouche, en partie haute, dans une cheminée. Ce four permet de chauffer au rouge en continu des dizaines de boulets en une heure. La voûte du four est constituée de briques. La sole présente 3 cannelures larges permettant au boulet de rouler facilement. Elle est très inclinée vers l'avant.
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Murs
- grès
- brique
- granite
-
Toitspierre en couverture
-
Couvertures
- terrasse
-
État de conservationrestauré
-
Mesures
- la : 400
- l : 600
- h : 200
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Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Intérêt de l'œuvreà étudier
Ouvrage à étudier et à interpréter pour son intérêt patrimonial, l'intégrité de sa restauration et son unicité sur le site.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Documents d'archives
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Mairie d'Erquy. Cadastre 1846.
Bibliographie
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GAUDU, Georges. Fours à boulets. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc : Presses Bretonnes, 1967.
p. 92-102 -
ESCLAMANTI, Stéphane. Les fours à boulets rouges. In ARCHEAM. Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes maritimes, février 2001, 9.
-
TIRET André, TIRET Jacqueline. Les fours à rougir les boulets construits en France entre 1793 et 1820. In ARCHEAM. Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes maritimes, mars 2002, 10.
-
TIRET André, TIRET Jacqueline. Les boulets des îles de Lérins et de Bretagne. In ARCHEAM. Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes maritimes, février 2001, 9.
-
JOLLIVET, Benjamin.Les Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes du département. Guingamp : B. Jollivet, 1854, 1.
-
GAUDU, G. Four à boulets. Saint-Brieuc : Société d´Emulation des Côtes-du-Nord, tome XCV, 1969.
p. 53-79
Périodiques
-
SALLIER DUPIN (DE), Guy. La mer et la Révolution dans les Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1992.
p. 206-221