Ernest Durand, né en 1915, a suivi l'apprentissage du métier de menuisier en bâtiment, en 1930 à l'âge de 15 ans, avant de s'engager dans la marine nationale pendant 5 ans, pour apprendre le métier de charpentier de marine. Démobilisé en 1940, il a démarré son chantier naval à Pontfilly avec son frère, avant de s'installer rue du Lac, près de la "lagune", au "marais". Au début de sa carrière, charpentier itinérant pour les marins pêcheurs, il réparait leurs navires sur la grève. Ensuite, il a commencé à construire ses premiers doris de pêche côtière dans son chantier. Les marins utilisaient ce type d'embarcation pour pêcher à l'affare (les maquereaux), collecter le goémon ou pêcher les moules sur les rochers. C'était une embarcation "à tout faire", facile d'entretien, un bateau de servitude, utilisé pour transborder le produit de la pêche d'un bateau de plus fort tonnage au quai d'Erquy. Les pêcheurs côtiers des Hôpitaux utilisaient presque exclusivement les doris, à l'abri dans le havre de la Bouche. La clientèle du chantier se retrouvait dans les ports environnants de Dahouët, Erquy, les Hôpitaux, les Sables-d'Or et Saint-Malo, pour les "dorissiers" de Terre-Neuve. Les pêcheurs côtiers pouvaient aller mettre leurs lignes jusqu'au Grand Léjon : 3 heures de nage aux seuls avirons. Les doris traditionnels, longs de 6 m environ, étaient construits en pin, à clins, coque retournée, dans un petit atelier en bois de 10 m sur 6 m. Plus tard, Ernest Durand a également construit des doris en contre-plaqué et en polyester, collés avec de la bakélite. Ces "demi-doris" de 4, 20 mètres de longueur, étaient appelés des "Portugais". Il réalisa ensuite des doris construits uniquement en polyester, de 5 mètres de long, avec un demi-pontage, équipé avec un petit moteur in-bord (moteur Bernard, 4 temps, 4 CV), à l'intention des pêcheurs plaisanciers. Ces doris étaient appelés des "houaris". Les premiers houaris s'appelaient "L'albatros", "Le Petit Léjon". Ernest Durand cessa son chantier dans les années 1980. Son fils reprit et aménagea le chantier pour la plaisance moderne, mais sans l'activité de construction navale. Le dernier doris construit par Ernest Durand fut celui de l'association "La Pauline" de Dahouët, au début des années 1990, alors qu'il était déjà en retraite. D'autres chantiers navals de Saint-Malo fournissaient des doris pour les équipages de Terre-Neuvas au début du 20ème siècle : Mallard et Poirier. A bord du navire, les doris pouvaient être empilés et emboîtés 9 par 9, sans les bancs, à bâbord et à tribord (soit 18 embarcations) ; ce qui explique cette forme de construction.
- inventaire préliminaire, Fréhel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
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Commune
Fréhel
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Lieu-dit
les Sables-d'Or
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Adresse
rue du Lac
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Cadastre
2004
E
0007
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Dénominationsusine de construction navale
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Auteur : charpentier attribution par source
Bâtiment de fome rextangualire, construit en planches de bois, aujourd'hui détruit.
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État de conservationremanié
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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LE BOT, Jean. Les bateaux de la Bretagne Nord aux derniers jours de la voile. Grenoble : Glénat, 1990.
p. 46-49
Documents audio
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PRIGENT, Guy. Témoignage d'Ernest Durand, charpentier de marine aux Sables-d'Or. Fréhel, 2005.
Témoignage d'Ernest Durand