Plévenon en 1854, pop. 1 075 habitants (source : Jollivet).
Plévenon en 1884, pop. 1 138 habitants (source : AD 22).
Plévenon en 1914, pop. 1 102 habitants (source : AD 22).
Plévenon en 1946, pop. 906 habitants (source : Insee).
Plévenon est une commune littorale du département des Côtes-d´Armor située au carrefour de la côte de Penthièvre et de la côte d'Emeraude, à environ 50 kilomètres au nord-est de Saint-Brieuc. Bordée par la Manche sur trois côtés, au nord-ouest, au nord-est et au sud-est, elle occupe une position péninsulaire et possède, outre un patrimoine naturel et paysager exceptionnel en la présence de hautes falaises et de plus de 400 hectares de landes, deux sentinelles ayant joué un rôle de première importance dans l'histoire militaire et maritime de la région, le cap Fréhel, paré de sa tour Vauban et de son phare [fig. 10 et 11], et la pointe de la Latte où fut érigé à la fin du Moyen-Age le château de la Roche-Goyon [fig. 12].
Quelques traces matérielles à l'état de vestige témoignent d'une implantation humaine très ancienne sur cette partie du littoral, à l'instar du tumulus du Tertre de l'Eglise au bourg, recouvrant une allée couverte du Néolithique et de l'Age du bronze, et des vestiges de l'époque gallo-romaine mis au jour sur la grève près du Fort-la-Latte et à proximité de la pointe du Muret.
Plévenon est une ancienne paroisse bretonne primitive. Le toponyme formé avec le vieux-breton Ploe, signifiant "paroisse", serait, d'après Bernard Tanguy, un doublet de Plouénan (Bretagne, 29) mentionné au 16ème siècle sous la forme Plouevenan. Si tel était le cas, Plévenon aurait alors pour éponyme un obscure saint nommé Menoen (Plouénan étant dénommé Plebs Menoen à plusieurs reprises entre 1149 et 1157).
Si Plévenon est mentionnée pour la première fois comme paroisse en 1240, le nom apparaît en 1214 sous la forme Pleveninus dans un acte mentionnant l'octroi d'une dîme par Etienne Goyon, seigneur de Matignon et de la Roche-Goyon, à l'abbaye cistercienne de Saint-Aubin-des-Bois (Bretagne, 22, Plédéliac). Outre cette abbaye, le monastère de Léhon (Bretagne, 22, Léhon) possédait dans la paroisse la chapelle et le bailliage de Saint-Gérand, avec sa maladrerie de Saint-Jean-de-l'Hôpital.
D´une superficie totale de 1 373 hectares, Plévenon est limitrophe de la commune de Fréhel, anciennement dénommée Pléhérel, avec laquelle elle partage une partie de son histoire administrative récente dans la mesure où elle a fusionné avec Pléhérel en 1972 pour former la commune de Fréhel (du nom du cap situé en Plévenon). Ces deux communes, qui existaient en tant que telles depuis l´élection de leur municipalité respective en 1790, ont été de nouveau séparées le 24 septembre 2004 pour former deux entités administratives indépendantes, à savoir la commune de Fréhel, au sud-ouest, correspondant à l´ancien territoire communal de Pléhérel, et la commune de Plévenon, au nord-est, dont le territoire actuel est identique au territoire paroissial originel [fig. 1].
Le patrimoine architectural :
La présente enquête, réalisée au cours du mois de mai 2005, a permis de repérer un total de 104 oeuvres, parmi lesquelles 91 relèvent de l´architecture domestique et agricole, 6 de l´architecture religieuse, commémorative et funéraire, 3 de l´architecture artisanale et industrielle, 2 de l´architecture des équipements publics et 2 de l´architecture du génie civil.
La chronologie du corpus s´étend du milieu du 14ème siècle à la 1ère moitié du 20ème siècle, incluant quelques édifices des 17ème et 18ème siècles, ainsi qu'une forte proportion d'oeuvres datant du 19ème siècle et de la 1ère moitié du 20ème siècle.
Au sein de ce corpus, 2 oeuvres - le château de la Roche-Goyon ou Fort-la-Latte [fig. 12] et le calvaire de la Roche au Cygron [fig. 13] - sont protégées au titre de la législation sur les Monuments Historiques. Le premier est une fortification littorale quasi-unique en France, le second une croix tableau à bâtière de la fin du Moyen-Age.