Pendant la seconde guerre mondiale, une série de radars de longue portée fut installée sur le site stratégique du Cap Fréhel (6 radars au total, servis par la Kriegsmarine et par la Luftwaffe), dont le fameux Mammut FuMG 52, que l'on retrouvait dans le Grand Ouest à la pointe du Raz, à Plougasnou et à Saint-Nazaire. D'autres types de radars d'avertissement et d'approche furent implantés sur le Cap dont 2 radars du type Freya FuMG 401 A/LZ : le radar Freya FMG 42, sur bunker à 2 étages (portée 130 km, hauteur 5, 40 m, servi par la Kriegsmarine) et le radar Freya Fuse 80 LZ, sur sol (portée 200 km, hauteur 6 m, servi par la Luftwaffe). Il y avait aussi 2 autres radars du type Wurzburg Riese FuSE 65 L (portée 60 km, servis par la Kriegsmarine, protégés par 3 canons antiaériens AA., jumelés de 40 sur cuve béton). Ces radars furent détruits par les Alliés à la fin de la guerre. Ces deux types de radars dont il ne subsiste aujourd'hui que les emplacements avec leurs supports en béton, ont été repérés. Le dispositif de radars du Cap Fréhel était un "élément important de la chaîne de veille allemande" (Dominique de Montsaingeon). Nous avons associé en bibliographie le témoignage de Helmut Hermans, transcrit par Jean-Pierre Le Gal la Salle, édité par la revue "La Glaneuse". Helmut Hermans, jeune aviateur allemand fut affecté aux radars de la Luftwaffe, au Cap Fréhel, du 10 juin 1943 au 15 août 1944, date à laquelle il fut fait prisonnier par les Américains.