Dossier d’œuvre architecture IA22005650 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plouha
  • enquête thématique régionale, Les ports de Bretagne
Port, Port-Moguer (Plouha)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plouha
  • Commune Plouha
  • Lieu-dit Port-Moguer
  • Cadastre Domaine public maritime

La baie du Morguer (appelé Moguer aujourd'hui), encore appelée "Port Bernard"sur les plans datés de la 2e moitié du 20e siècle, est située à l'ouest de la baie de Saint-Brieuc et offre une anse ouverte au vent de nord-est, agitée par le ressac.

Le Port-Morguer est formé au sud et à l'ouest par la terre ; au nord se trouve un grand rocher que l'on a joint au continent par une jetée construite en 1841. La passe d'entrée est à l'est-nord-est. La largeur de l'anse est faible.

La construction du premier quai est réalisée en 1841 par l'entreprise Drillet, aux frais de Louis Bernard, député d'Ille-et-Vilaine et avocat général au siège de Rennes. Une cale de débarquement avec un parapet fut ajoutée en 1846, dessinée par l'ingénieur Fessard des Ponts-et-Chaussées. Aucune amélioration ne fut apportée à cet ouvrage et au port Morguer, malgré la demande renouvelée de la commune : demande d'enlèvement des rochers à bâbord en entrant et construction d'une nouvelle digue abri à tribord, en 1858 puis en 1879.

Selon la tradition orale, la digue et la cale de débarquement furent construites pour acheminer des pierres de construction provenant de l'abbaye de Beauport, afin d'édifier l'église paroissiale en 1872. Les vestiges de ces murs se trouvent aujourd'hui représentées par les arcades, situées à l'entrée du camping de Keravel, à la Trinité, ancienne propriété du marquis de la Trinité.

Selon cette même tradition orale, les anciennes grottes creusées dans la falaise entre Port-Moguer et Gwin Zégal auraient servi au temps des Chouans pour signaler l'approche d'un bateau (feu) ou pour servir d'abri aux contre-révolutionnaires.

Au-dessus de Port-Moguer, se dresse une colonne blanche évidée en demi-cercle, appelée par les marins, "la chandelle". Cette tourelle d'une hauteur de 25 m est un "amer" terrestre, utilisé pour la navigation, comme repère en alignement avec d'autres amers à terre ou en mer.

Le dernier pêcheur professionnel du port fut Pierre Le Rolland.

Au cours du 3e quart du 20e siècle, le maire Alain Le Guen eut le projet de réaliser un port en eau profonde à Port-Moguer, afin de répondre aux besoins de la plaisance qui se développait ; malgré l'élaboration d'une pré-étude, le projet fut abandonné.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle

La baie du Moguer, encore appelée "Port Bernard" sur les plans datés de la 2e moitié du 19e siècle, est située à l'ouest de la baie de Saint-Brieuc, au fond de l'anse de Kersalic.

Elle offre une anse ouverte au vent de nord-est, agitée par le ressac, sur une longueur de 79 m et une largeur de 40 m. Port-Moguer est abrité au nord-ouest par un mur ou une jetée insubmersible de 54 m de long et de 3, 70 m de largeur (non compris un double parapet de 2 m de hauteur et de largeur). La crête du parapet est à la cote 12 m, au niveau des plus hautes marées d'équinoxe. Une cale inclinée à l'amont a été accolée à la face sud de la jetée - elle est horizontale à l'aval - (large de 3 m). La baie est fermée au sud-est par un amas de roches découvrantes à chaque marée.

La baie communique avec le large par un passage étroit de 15 m, dont le fond se trouve à 8 m en contrebas au niveau des plus hautes mers de vive-eau. Description du premier quai construit sur un roc schisteux en 1841 : d'une longueur intérieure de 52 m, la construction est en moellons smillés pour le parement (moellons de Carruhel) et pour les arêtes, et en moellons brut (moellons de Bréhat) pour le pavage (transportés par gabarre de Bréhat). L'arête supérieure de la cale de débarquement, du côté du port, formait un arc de cercle de 135 m de rayon. La seconde jetée, construite en 1846, faisait 54 m de long. Le parement suivait une inclinaison au 20e avec une pente uniforme de 1 cm par mètre. Les parements du mur de la jetée sont en pierres de taille hourdées au mortier de chaux hydraulique ; la plateforme de la jetée et de la cale est pavée (sources : AD 22, S Art. 175).

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série S.S Supl. Art. 175. Plan : projet de construction d'une cale de débarquement, juillet 1841. Plan de Port-Bernard, 1er projet communal, 1852. Plan : 2ème projet communal, 1852. Plan général de Port-Moguer et de Gwin Ségal, 1879.

Bibliographie

  • THOMASSIN. Le Pilote. Paris : 1875.

Annexes

  • Pilote de Thomassin, côte du Goëlo, entre la pointe de Minard et la pointe de Saint-Quay, Plouha, 1875
  • Port Moguer : descriptif de Thomassin, 1785
  • Extrait du rapport du conseil municipal de Plouha, février 1852, signé par le maire C. de Courson
  • Les travaux d'aménagement de Port-Moguer au 19e siècle
  • Annexe n°5
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005