Pors ar Bago (le port des bateaux) constituait un bon refuge pour les bateaux de pêche, au début du 20e siècle, en particulier pour les goémoniers, qui bénéficiaient de ce port d'hivernage. Les aménagements rustiques de ce port (2 quais à peine ébauchés) sont datables du 19e siècle, mais pourraient être plus anciens en l'absence de plan. Il ne subsiste aujourd'hui des aménagements portuaires que les vestiges des deux quais, l'un en amont et l'autre en aval. Le port de pêche comptait quelques professionnels, mais également des retraités de la marine marchande (très représentée socio-professionnellement à l'Île-Grande entre les deux guerres), qui se livraient à la petite pêche côtière entre les Triagoz et les Sept-îles. On pêchait au casier les homards et autres crustacés en abondance, les cordes pour les congres, les vieilles, les lieux, les poissons plats et les maquereaux au filet et à la ligne, et au faubert les oursins. La pêche aux oursins était très prisée et abondante avant qu'ils ne soient surpêchés : l'oursin violet était expédié à Marseille, ainsi que les ormeaux par un mareyeur de Landrellec.