Les parcs naturels du Port-Es-Leu et du Vau-Chaperon sont situés aux extrémités sud et nord de la commune, en limite de Saint-Quay-Portrieux, d'une part et de Binic, d'autre part. Ces deux sites, desservis par le sentier littoral GR 34, sont aujourd'hui accessibles aux promeneurs, après avoir été des propriétés privées, acquises par le Département en 1980 puis en 1983. Ces deux parcs sont entretenus par la commune d'Etables-su-Mer. La surface totale des sites sur la commune est de 383 ha 90, dont 323 ha 67 en DPM (estran d'Etables), 35 ha 22 de falaises (en particulier la pointe du Vau Burel et la pointe de Trouquetet) et 25 ha de plages et de zones boisées proches du rivage (Pors Es Leu). La vocation proposée pour ces sites ouverts au public implique une conservation paysagère et une conservation du patrimoine biologique, en respectant les fragiles équilibres écologiques et en évitant toute artificialisation du site (constructions sur une falaise érodée) et en maintenant une activité agricole durable. Il faut préciser que la commune fut parfois surnommée "Etables-les-Grottes" au début du 20ème siècle en raison des nombreuses anfractuosités des falaises ou grottes, qui ont alimenté nombre de légendes (contrebande, chouannerie) et autant de noms singuliers : la "Mystérieuse", la Retraite du Bossu", la Grotte des Douaniers", la "Grotte souterraine", la Grotte de la Vierge". Le point d'information touristique du Goëlo sur le site de la chapelle Notre-Dame-d'Espérance a été créé en 1994, comme l'avait suggéré et réclamé le syndicat d'initiative d'Etables en 1933. La campagne tagarine, notamment les vallées du Ponto et de Gacon, offre de nombreux hameaux de caractère, isolés dans leur écrin de verdure, que le cadastre napoléonien de 1822 renseigne sur la toponymie. Le manoir des Noës (site privé) comporte encore aujourd'hui une chênaie remarquable, un lavoir empierré et un vivier, utilisé autrefois pour la piscifacture. Les 938 ha de la commune comprennent également des landes et une rivière, la rivière du Ponto ou ruisseau de la Ville-Sault, qui prend sa source en Plourhan. Elle parcourt ainsi ses six kilomètres, en se faufilant sous le viaduc de l'ancien chemin de fer dans la vallée du Ponto, avant de mêler ses eaux douces aux eaux salées. Avant d'aboutir à la plage du Moulin et d'être canalisée au début des années 1970, elle faisait tourner autrefois la roue du Moulin de la Grève. Elle reçoit trois affluents sur sa rive droite et également l'écoulement de l'étang creusé dans l'ancienne carrière Loquillard.