Sur le plan de 1823 de Saint-Jacut, la rue joignant la rue des Sciaux à la Banche, portait le nom de "chemin de Quatrevaux à Lancieux". La traversée des grèves de l'Arguenon et de Lancieux au milieu du 19ème siècle permettait d'éviter les chemins terres très boueux, souvent impraticables, et de se déplacer en ligne directe. Au milieu du 19ème siècle, le conseil d'arrondissement avait réclamé le balisage de ce chemin dans la grève (d'après les recherches de Michel Le Chapelier). La dénomination de cette rue proviendrait de l'officier qui portait le sceau de justice, lorsque l'Abbaye avait droit de justice au Moyen-Age (selon la tradition orale). La grève de la justice (avec la pointe de la Justice, où se rendait la Justice) était aussi reliée à Giclais en Ploubalay. Bordant la plage de la Manchette au sud-est, la pointe de la Justice rappelle le temps où les moines de l'abbaye rendaient la justice à l'endroit où étaient dressés "les bois de la Justice". En 1931, le sénateur Geistdörfer réclamait un port à Buglais (sur la commune de Lancieux), permettant de relier par la voie maritime Lancieux à Saint-Jacut à des fins touristiques et de commerce maritime (pour les produits de la pêche. Toutefois, ce projet ne devait pas se réaliser. En 1935-36, le maire de Saint-Jacut, Hervé, capitaine au long cours, aménageait la voirie : la route des Frèches, le boulevard de la Banche, le boulevard du Rougeret, dit la "Route Neuve" et fit installer l'eau courante.