La première jetée de Pors Even fut construite en 1864. Il était prévu de l'exhausser ultérieurement. Selon l'ingénieur Dujardin : "L'amélioration demandée consiste dans la création d'un môle dirigé sensiblement Nord et Sud, enraciné dans la pointe qui ferme le havre vers l'Est (rocher de Roc'h Du) ".
Les travaux furent réalisés par les marins-pêcheurs sous la conduite des Ponts et Chaussées entre 1865 et 1868. Cependant, le môle en maçonnerie prévu en 1864 au-dessus du massif en enrochements ne fut jamais exécuté. Le port d'échouage est cité par Thomassin dans son 'Pilote', édité en 1875 : L'endroit où se placent les bateaux est appelé 'Portz Cointec' et est abrité de la mer du sud-Est par une jetée perpendiculaire. Portz Even comptait à cette époque 28 bateaux et 6 pilotes. Les marins pêcheurs demandèrent à plusieurs reprises la réparation de cette jetée et sa surélévation d'au moins 1 mètre.
Cette demande fut réitérée en 1931 et satisfaite en 1934. La jetée devait être remise en état régulièrement à cause des vents d'Est. Une petite cale débarcadère en pierre sèche, de 40 mètres de long et de 2 mètres de large, fut construite en 1884. Cependant, l'ouvrage n'était accessible qu'à haute mer de vive eau. Pors Even restait un port d'échouage. L'élargissement, l'allongement de la petite cale et la réparation du môle furent l'objet de nombreux débats au Conseil Général en 1920-21, dans le cadre du programme départemental d'amélioration des ports. Un accord fut trouvé en 1921, avec la participation financière de la commune. Les travaux réalisés à la fin du 20ème siècle, permirent de relier les ouvrages du port à la falaise et au chemin communal, à l'aide d'une voie bétonnée.
Dans les années 1970, un nouveau quai doté d'un terre-plein, fut construit, afin d'améliorer l'accostage des bateaux de pêche. Une grande plateforme en béton, l'exhaussement du môle et la réalisation d'une petite cale menant aux viviers, complétèrent ces travaux. Pors Even est aujourd'hui un port départemental fréquenté par les bateaux coquilliers, les fileyeurs et les caseyeurs, mais c'est aussi un port ostréicole. Néanmoins, le tonnage débarqué des produits de la pêche est moitié moindre que celui de Loguivy de la Mer. Un important magasin de mareyage, implanté près de l'ancienne cale de sauvetage, assure la vente des produits de la pêche.