'Bodig' en breton signifie 'le bouquet d'arbres' et 'bod' le 'refuge'. Il peut également vouloir dire la petite branche et le petit refuge. La 1ère tour à feu de Bodic fut construite par Vauban, en amont de la rade de Coatmen, au début du 18ème siècle. La tour de Bodic est indiqué sur le cadastre de 1827 sur la parcelle B 1ère feuille 501. Le 'passage ' de Bodic était emprunté par le bac qui traversait le Trieux à cet endroit plus resserré de l'estuaire. Le phare de Bodic, établissement de signalisation maritime, a été construit en 1867 à l'emplacement d'une ancienne tour-vigie, construite par Vauban (comme le phare de la Croix). Ce feu de 4ème ordre, à éclat blanc toutes les 4 secondes, catadioptrique, fonctionnait à l'huile minérale. En 1913 (5 mars), le feu fut renforcé : feu directionnel blanc à occultation toutes les 4 secondes. Catadioptrique, de diamètre 0,50 m, il fonctionnait aux vapeurs pétrole. En 1939, il fut transformé en feu directionnel blanc scintillant 1,5 seconde, en alignement avec le feu de la Croix. Lentille de 1 panneau au 1/2. Focale 0,1875 m. Il fonctionnait au gaz propane. En août 1944, il fut détruit totalement par les troupes allemandes. En 1945, un feu provisoire fut établi sur un pylône métallique. Le phare fut reconstruit entre 1945 et 1948, avec un logement pour le gardien, sur les plans de l'architecte Auffret et des ingénieurs des Phares et Balises Condemine et Grattesat. En 1948 : allumage sur une tour semi-circulaire. Le pignon au sommet, de forme conique avec une base trapézoïdale, est équipé d'un feu directionnel scintillant blanc, de focale 0,1875 m. Ce feu antérieur est électrifié. Cette maison phare a toujours été occupée par un gardien et sa famille. La machine de rotation était remontée autrefois à la main. Le feu est aujourd'hui gardé par Marie-Claire Millon.
Depuis 2015 le feu de Bodic n'est plus gardienné.