En 1857, la commission nautique locale proposait l'établissement de deux feux sur la côte de Pleubian, placés près des amers de jour (les moulins de Saint Antoine et de Poert-la-Chaîne), servant à se diriger dans la grande passe de la rivière de Tréguier, le Jaudy, afin de signaliser les deux rochers dangereux dits 'Le Corbeau' et 'La Pierre à l'Anglais'. Ces propositions furent acceptées par décision ministérielle du 12 février 1858 et le projet de construction présenté par les ingénieurs fut accepté par la Commission des Phares le 17 mars 1860. Les travaux furent réalisés entre 1862 et 1863 et le fanal (dit 'feu du moulin de St Antoine) fut allumé en concordance avec le feu de Port-la-Chaîne, le 25 décembre 1863. En 1907, fut démoli le moulin de St Antoine, utilisé autrefois comme amer (en alignement avec celui de Port-la-Chaîne), alors que le moulin de Port-La-Chaîne avait déjà disparu (détruit en 1900). En 1942, malgré la promesse verbale des autorités allemandes, les phares des côtes françaises furent tous évacués, et en 1944, certains phares des côtes bretonnes furent détruits, dont ceux du canton de Lézardrieux. Le fanal de Saint Antoine n'échappa pas à cet ordre ; cependant l'édifice ne fut détruit que dans sa partie supérieure, la toiture, le plancher de l'étage et une partie du mur Nord. Les maçonneries des murs du rez-de-chaussée avaient résisté mais comportaient de nombreuses fissures. Dès le mois d'octobre 1944, le directeur du Service des Phares, A. de Rouville demanda le ré-allumage provisoire de tous les feux avant de mettre en oeuvre un programme de reconstruction massive, sur l'ensemble du territoire littoral national. En 1945, un feu provisoire, établi sur un suport de fortune, fut mis en place en remplacement de l'ancien fanal détruit. En 1946, la construction d'un nouvel édifice, à moindre frais, fut confié à l'ingénieur ordinaire G. Grattesat. Il fut de nouveau allumé en juillet 1949. L'ancien feu, qui était alimenté au pétrole, fut électrifié et commandé à partit du fanal de Port-la-Chaîne. Pour se faire, en 1948 on construisit une ligne électrique aérienne reliant ces deux fanaux, afin de permettre de les synchroniser. Cette technique est remplacée aujourd'hui par un système satellitaire. Le fanal n'est plus gardienné depuis son électrification.
- inventaire préliminaire, Pleubian
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Lézardrieux
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Commune
Pleubian
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Lieu-dit
Saint Antoine
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Cadastre
1986
B
402
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Dénominationsphare
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AppellationsFeu du moulin de Saint Antoine
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1863, daté par travaux historiques
- 1949, daté par source
Le fanal de Saint Antoine est situé, de façon isolée, au milieu des terres, sur une hauteur dominant le hameau de Saint Antoine. Cet édifice, qui forme un alignement avec le fanal aval de Port-la-Chaîne, construit environ 1400 mètres en contrebas, reflète deux époques de construction. En effet, construit en 1863, en même temps que le fanal antérieur de Port-la-Chaîne, il offrait exactement la même architecture à l'exception de la disposition de l'appareil d'éclairage placé ici à l'intérieur de l'édifice. Détruit en partie en 1944, hors le rez-de-chaussée, il fut reconstruit à l'identique avec une partie des matériaux récupérées pour conserver son rôle d'amer et on construisit en arrière un petit bâtiment rectangulaire pour abriter l'appareil d'éclairage. Celui-ci est situé dans une petite niche, percée d'une fenêtre cintrée, formant un fronton, en maçonnerie ordinaire (façade peinte en rouge). Cette façade ne présente donc qu'un mur écran. Ce mur Nord avait été reconstitué à peu près tel qu'il était antérieurement. Une partie des pignons fut également conservée pour tenir lieu de contreforts. Il est à noter que l'aspect extérieur de la façade principale n'a absolument pas été modifié, du fait de la restitution de ce mur amer dans son état d'origine, avec les ouvertures (porte d'accès au milieu encadrée par deux lucarnes murées). Le petit édifice est de plan rectangulaire à deux niveaux, encastré en arrière d'un mur formant sa façade. La façade de l'ancien bâtiment, restaurée, forme un mur-rideau et est contreventée par une partie conservée des anciens pignons formant deux pans coupés à chacune de ses extérmités. Le mur de la façade Nord-Ouest mesure 8 mètres de longueur sur 5, 35 mètres de hauteur, non compris le bandeau le couronnant. Elle est percée d'une porte d'entrée, qui donne accès au rez-de-chaussée et à un escalier de 16 marches, qui conduit au niveau de l'estrade de l'appareil d'éclairage. Le pignon Est et la façade Sud possède une seule fenêtre. La hauteur de l'édifice du sol jusqu'à la poutre faîtière est 7, 50 mètres. La hauteur de l'édifice au-dessus du niveau du sol est de 6 mètres et au niveau des plus hautes mers de 34 mètres. L'édifiec a été construit en maçonnerie de moellons bruts. Seuls le couronnement, les chaînes d'angles, les encadrements des ouvertures et l'escalier d'entrée sont en pierres de taille, provenant de la démolition de l"ancien fanal.
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Murs
- ciment
- moellon
- pierre de taille
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État de conservationbon état, restauré
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Techniques
- maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
- (c) Collection particulière
- (c) Direction départementale de l'Equipement (Côtes-d'Armor). Phares et Balises
- (c) Direction départementale de l'Equipement (Côtes-d'Armor). Phares et Balises
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Documents figurés
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Archives Nationales. F/14/19997. Les phares de Saint Antoine et de Port-la-Chaîne.
p.