CC d´Evran
Superficie : 506 ha
Bâti 1946 : 123
oeuvres recensées : 124
oeuvres étudiées : 11
« Chaio, Le Caihou, Le Quejou, Le Queou et le Queiou. La forme, Le Quiou, ne s´est imposée qu´assez tard vers la fin du 18e siècle. »
Les conditions de l´enquête
La commune du Quiou a fait l´objet en janvier 2010 d´un inventaire de son patrimoine bâti antérieur à 1950. Cette enquête menée par le service de l´Inventaire du patrimoine culturel de la Région Bretagne a pour but d´identifier, de localiser et d´évaluer le potentiel patrimonial de la commune au sein du territoire de projet, le futur parc régional Rance Côte d´Emeraude.
Ce recensement exhaustif du bâti ancien de la commune s´est accompagné d´une étude des éléments remarquables ou représentatifs du patrimoine. Sur les 124 oeuvres recensées, 11ont fait l´objet d´une attention particulière. Ces ouvrages étudiés viendront alimenter des axes de recherche thématiques.
Le contexte historique et patrimonial
La récente découverte de la villa gallo-romaine du Quiou atteste de l´occupation des lieux des le 1er siècle de notre ère. Cette occupation précoce pourrait être due à l´exploitation du calcaire coquillier et à la fabrication de la chaux indispensable à la construction des édifices romains. Le calcaire utilisé pour la construction de la cité de Corseul provenait du bassin du Quiou.
La paroisse est de création tardive. La chapelle Sainte-Marie du Quiou qui dépendait de Plouasne au 12e siècle comme la chapelle Sainte Agnès de Tréfumel présentait les mêmes dispositions architecturales caractéristiques des édifices du premier art roman : une nef unique prolongée par un choeur plus étroit à chevet plat accompagnée d´une chapelle seigneuriale au nord ajoutée postérieurement. Sur les cinq lieux nobles mentionnés à la fin du Moyen-Age, dans la montre de 1480, seul le château du Hac a été intégralement préservé. L´ancien manoir de Tréveleuc, dont le logis principal a été détruit il y a une dizaine d´années, conserve, quelques bâtiments de ferme et sa chapelle du 16e siècle.
Plusieurs écarts présentent un habitat ancien qui remonte essentiellement au 17e siècle, période de forte construction .L´écart de Mauny situé au centre de la commune, est le seul village ancien important en dehors du bourg. Les deux tisserands, Joseph Leroy et Jean Jouanny, encore mentionnés en 1872 dans le village attestent de l´importance ancienne de cette activité qui utilisait la ressource d´eau proche du ruisseau de la Buffrais.
L´activité chaufournière du Quiou à la fin du 19e siècle s´est développée à proximité immédiate du gisement de calcaire coquillier situé proche du bourg. Cette installation initiée par la famille Bougeard à la fin du 19e siècle est caractéristique des grandes installations chaufournières dites en « dos de terre ». La construction de ces fours monumentaux en 1892 est contemporaine de la création de la ligne de chemin de fer la Brohinière-Dinan qui a permis l'acheminement des matières premières (anthracite) et l'exportation des produits finis dans toutes les directions et hors du département.
Photographe à l'Inventaire