• inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Chapelle Sainte-Marie-Madeleine (Plouasne)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Plouasne
  • Lieu-dit le Val
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Sainte-Marie-Madeleine

La paroisse de Plouasne très étendue explique la présence de plusieurs chapelles frairiennes sur le territoire communal. Celle du Val dont l’origine de la création demeure encore inconnue est la plus ancienne puisqu’une partie remonte au 14e siècle. La statue de saint Jacques, patron de la paroisse, peut indiquer une halte sur un ancien chemin jacquaire. La tradition rapporte que l’on venait prier également Saint Laurent pour guérir les maladies de peau. L’histoire du lieu, le maintien de la simplicité du plan, la conservation de statues anciennes justifient l’intérêt du lieu pour sa mise en valeur patrimoniale.

Plus proche du hameau des Rodais que de celui du Val dont elle porte le nom, la chapelle dédiée à sainte Marie Madeleine était implantée à un carrefour de voies anciennes. La tradition orale rapporte que les pèlerins y venaient pour prier Saint-Laurent réputé pour guérir les maladies de peau. L´étude toponymique confirmerait cette tradition puisque Rodais proviendrait du latin « rodere », ronger faisant référence à la maladie de la lèpre, un champ proche se serait appelé « le champ des morts » et une croix (aujourd´hui disparue) signalait cet endroit. La chapelle remonte à des temps très anciens comme le confirme la fenêtre de l´est qui est datable du 14e siècle et une niche crédence dans le mur sud du choeur. Cette première construction est rebâtie dans la première moitié du 16e siècle, la date de 1521 est portée sur un claveau de la porte sud et la fenêtre du choeur remonte également à cette campagne. Elle est agrandie vers l´ouest et surhaussée en pierre calcaire des Faluns en 1620 (date portée sur une des fenêtres de la façade sud). L´intérieur modeste conserve quelques statues anciennes, la biche dite « du Bois Ferron » et un Saint Jacques du 16e siècle, une Marie-Madeleine, un saint Laurent et un saint Dominique du 18e siècle. Les cloches non vues portent des noms de baptême : Rosalie de Saint-Pern et Amaurie de la Forest : « Je fus prénommée Amaurie par noble homme Amaury de la Forest en 1562 », recteur de Plouasne et chapelain de la Madeleine du Val de 1562 à 1598. La cloche porte également deux fois les armes des Coëtquen. Deux chapelains sont mentionnés dans les sources au 17e siècle, Dom Charles Delaunay (1670) et Jan Brindejonc (1695).

La chapelle de proportions modestes est composée d´une nef unique terminée par un chevet plat éclairé par une fenêtre à deux lancettes et quadrilobe. La façade ouest aveugle hormis l´entrée en plein-cintre est surmontée d´un campanile en charpente. La façade sud présente de façon plus lisible une maçonnerie mixte de granite et de calcaire des Faluns qui rend compte des aménagements successifs (agrandissement et surhaussement). La porte latérale datée de 1521 est surmontée d´une archivolte, trois fenêtres rectangulaires de gabarits différents sont munies de grilles, l´une d´entre elles, celle de l´ouest porte la date de 1620. La façade nord ne présente pas d´ouvertures. L´intérieur simple présente une nef recouverte d´un lambris avec un sol en terre battue.

  • Murs
    • granite
    • falun
    • moellon
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche carrée
    • pignon couvert
  • État de conservation
    mauvais état
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Armoiries effacées (porte ouest).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • COUFFON, R. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 5 vol., 1939-1941.

  • Le Chamillard , n°10, février 1993.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011