Au lieu-dit, le Porzou (ar Porzhoù en breton), se trouve la fontaine de dévotion Sainte-Pompée (Sant Koupaïa en breton), aménagée dans un talus orienté vers le nord. Elle est datable des Temps Modernes mais a été remaniée plusieurs fois au cours de son histoire, notamment au 19e siècle. Avant d'être sacrée, la fontaine est avant tout l'aménagement d'une source ou d'un point d'eau vive par l'homme. Précieux, chaque point d'eau était aménagé et préservé : il pouvait servir à alimenter une mare ou un abreuvoir pour le bétail ou pour un usage domestique : permettre de puiser l'eau potable et d'alimenter un lavoir situé à proximité, ce qui est le cas à Langoat.

Un peu plus au nord se trouvait le moulin à eau du Porzou aménagé sur le sur le "Rau du Porzou" ainsi que deux routoirs. Il subsiste encore quelques pierres de taille de granite provenant du moulin. Le moulin à eau dépendait du lieu dit "Le Porzou" figurant sur le cadastre de 1836 : les deux anciennes fermes, toutes proches, conservent des éléments architecturaux anciens : une porte moulurée en arc brisé datable du 16e siècle pour la première, des piédroits à chanfrein de la fin du 17e siècle et un millésime "1700" pour la seconde. Il pourrait s'agir d'un ancien lieu noble ou d'une possession religieuse.

Le lavoir communal a été reconstruit en 1937. Alimenté par l'eau de la fontaine Sainte-Pompée, il garde le souvenir des lavandières. Il a été couvert de tôles ondulées portées par une charpente en béton armé et un remplissage en parpaings. Avec le raccordement des fermes au réseau d'adduction d'eau, les fontaines, désormais désaffectées, sont devenues des éléments du patrimoine religieux et culturel de Bretagne. L'entretien régulier de l'ancien lavoir communal, situé sur le tracé d'un sentier de randonnée, participerait à la mise en valeur de ce site qui était autrefois un lieu de passage et d'activités économique (moulin et rouissage en aval) et domestique (lieu de sociabilité féminine).