Le mur d'enceinte de l'enclos de l'église paroissiale Saint-Pierre de Ploubezre est vraisemblablement datable du 16e siècle ; il comporte aujourd'hui cinq entrées (contre trois en 1921). A l'ouest, sur les piliers du cimetière, on peut lire l'inscription : "SICOUR 1554" et sur le mur nord l'inscription en breton : "tut mat ho pater leveret - o tremen ploeberz an berzet" qui signifie : "Bonnes gens [Braves gens] dites vos prières en passant devant votre cimetière de Ploubezre". Trois croix anciennes ont été implantées sur le mur du cimetière au fil du temps ; certaines figurent sur le cadastre de 1826.

Dans le cimetière, on trouve les tombeaux de plusieurs notables locaux :

- Charles Joseph Marie, comte de Trolong du Rumain, recteur de Ploubezre pendant 17 ans, chanoine honoraire (1819-1884) ;

- Edgard Marie Joseph, vicomte de Kergariou (1847-1884), capitaine commandant au 22e régiment de dragons, décédé à Provins le 6 décembre 1884 à l’âge de 36 ans ;

- François Droumaguet, décédé en 1903.

En 1921, le mur de clôture du cimetière a été inscrit au titre des Monuments historiques en raison du "caractère pittoresque" de l'ensemble qu'il forme avec l'église dont la tour et le clocher sont protégés depuis 1910. Le monument aux morts est cependant érigé en 1921 à cheval sur le mur de clôture du cimetière.

Le cimetière de Ploubezre a été déplacé en 1928 à l'ouest du bourg tout comme la croix de mission de type Hernot datée 1860. Si les premières inhumations ont lieu en juin 1928, le conseil municipal continue de faire procéder au transfert des reliques de

l'ancien dans le nouveau cimetière pendant un an. La question du déplacement de l'ancien calvaire de l'église dans le nouveau cimetière ou de l'édification d'un nouveau a été débattue en 1936. Pour des questions économiques (8362 fr. à comparer au 12000 fr. à débourser pour un calvaire neuf), le transfert du calvaire a été acté par le conseil municipal. Monsieur Maurice, entrepreneur de travaux funéraires à Lannion a procédé au déplacement à l'identique.

En 1951, une partie du mur de l'ancien cimetière a été déplacée afin de réduire son périmètre. La maçonnerie a été complétée par des éléments provenant du mur d'enceinte de la chapelle de Le Guirec.