Fondation de la paroisse
La paroisse de Lanvallay est fondée semble t-il sur le site d'un ancien ermitage. Lanvallay proviendrait du breton “lan” ermitage, et de “balae” ou Valay, religieux de Landévennec. Saint Valay a été vraisemblablement le premier patron de la paroisse, avant Saint-Méen choisi par les moines de Saint-Florent de Saumur auxquels l'église de Lanvallay avait été concédée au 11e siècle.
Le vieux bourg
Le bourg de Lanvallay, appelé aujourd'hui « le vieux bourg » se situait le long d'une route qui à l'époque de la fondation de la paroisse était la voie d'accès au port de Dinan dans la direction de Rennes. Cet ancien chemin historique qui reliait le centre paroissial au faubourg de la Madeleine a été progressivement abandonné et c'est converti aujourd'hui en simple sentier.
Le vieux bourg n'a cependant jamais eu de développement conséquent, en raison de l'attraction économique du port situé à peu de distance. Le plan du cadastre de 1844 indique quelques constructions le long de la voie principale. L'église, (actuellement détruite), implantée à un carrefour de chemins était de plan en croix latine et possédait une chapelle supplémentaire au nord. Elle était entourée d'un cimetière, développé principalement sur deux côtés, dont il subsiste une croix biseautée datable du 17e siècle. L'église paroissiale du Vieux bourg, en ce milieu du 19e siècle, est signalée dans un état de grande vétusté. La Révolution avait supprimé la paroisse et en 1794, le mobilier et les ornements de l'église avaient été vendus et l'argenterie fondue à la Monnaie. Aussi, après une expertise d'architecte, l'intérêt de sa restauration est mise en cause et la décision de la reconstruire en 1844 s'imposera dans un nouveau lieu.
Demeures insignes
Le presbytère pouvant remonter au 17e siècle situé à quelques mètres au sud se distingue par sa cour fermée et son grand jardin clos de murs qui jouxte un ancien passage. Plus loin une autre grande demeure, « le Lohier », reconstruite en 1806 est citée en 1585. Elle appartenait à cette date à Amaury Richeux, qualifié de sieur du Lohier. De la fin du 16e siècle subsiste quelques éléments : une cheminée en rez-de-chaussée et une tour d'angle dont la corniche en bois est soutenue par de curieux blochets sculptés de têtes au faciès souriants. La demeure qualifiée dans un acte de 1872 de « retenue » de Lohier avait été vendue à cette date à Amédée Jacques Marie Roussan, capitaine de navires au long cours, demeurant au Havre. L'origine de propriété de cet acte indique également un autre résident de la marine : George Trefusis Holt, capitaine de vaisseau dans la marine Royale d'Angleterre. En ce milieu du 19e siècle, la colonie britannique est étendue, elle vit à Dinan et ses environs, fréquente, la Fontaine-des-eaux réputée pour ces bienfaits médicaux.