La qualité de cette maison du 17e siècle s'exprime par la présence de la tour d'escalier arrière surmontée d'un pigeonnier mais aussi par le soin apporté au décor de la façade antérieure, large corniche à modillons, lucarnes de comble ornées de pilastres et souches de cheminées en pierre de taille de calcaire coquillier des Faluns. L'environnement également bien préservé ajoute à l'attrait de l'ensemble.
- inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Commune
Saint-Samson-sur-Rance
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Lieu-dit
Bas Carheil (le)
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Dénominationsmanoir
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Précision dénominationmaison de marchand ?
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Parties constituantes non étudiéesenclos, jardin, vivier
La réformation de 1513 qui consiste en un contrôle de la noblesse et des privilèges liés à cet état mentionne à la Chapelle Saint-Samson, « noble homme Guillaume Martin et Perrine Syméon, sa femme, par cause d'elle, tiennent en ladite paroisse une maison manoir et métayrie nommée Carehel, laquelle est noble et non subjecte aux debvoirs des fouages et taillies mais noble.... ». Du premier manoir de « Carehel », il ne subsiste pas de vestiges.
L’ancien logis dit actuellement le « Bas Carheil » remonte au 17e siècle, il est vraisemblablement antérieur à 1650. Toutefois son histoire est sujette à plusieurs interprétations depuis la découverte d’un acte du 26 avril 1638 enregistré à la Cour et siège royal de Dinan où il fait mention d’une demande de construction d’un colombier pour Julien Bertho et demoiselle Guyonne de Couespelle . Si l’acte ne mentionne pas directement le lieu dit, au dos de ce dernier il est écrit « Défance pour la construction du Coulombier de Carheil ». Mais de quel Carheil s’agit-il, celui de Plouer-sur-Rance ou de la Chapelle saint-Samson ?
Le logis tel qu’il se présente aujourd’hui, avec sa tour d’escalier arrière anciennement surmontée d’un pigeonnier, est datable du milieu du 17e siècle. Il a pu être également construit pour la famille Mousset, Arthur Mousset (1585-1650), qualifié de sieur de Carheil, marchand de drap de soie, époux de Jeanne Delionnay ou encore leur fils Guillaume Mousset (1619-1704), qualifié de noble homme, sieur de Carheil.
Ce qui semble davantage attesté et non remis en question est que le domaine passe au 18e siècle à la famille de Launay par le mariage de Guillaume Pierre de Launay avec Marie Claire Gilette Mousset de Villeneuve. Ce couple fera construire un nouveau château qui s’apparente aux Malouinières de la Région.
Le dessin réalisé en 1924 par Henri Frotier de la Messelière présente à l'entrée de la cour un logis du 16e siècle disparu.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle
- Secondaire : 16e siècle , (détruit)
Maison de plan rectangulaire régulier à deux pièces en rez-de-chaussée, avec tour carrée d'escalier arrière recouverte d'un « campanile » pouvant faire office anciennement d'aération du pigeonnier qui surmontait l'escalier.
Un acte du début du 19e siècle conservé par les propriétaires actuels témoigne de la distribution « Maison principale du Bas Carheil commune de Saint-Samson contenant au rez de chaussée deux appartements séparés par une allée sur laquelle reigne les portes d'entrée des appartements et qui a son entrée vers la dite cour par une porte garnie de son vanteau, deux chambres au dessus et un grenier sur le tout servis par un escalier à noyaux établi dans une tour au nord
de la dite maison et y attenant avec daume couvert d'ardoises. Un cellier au bout oriental sur lequel est un mansarde servit par une porte de communication aux chambres cy dessus, un logement au bout oriental du dit cellier et en retour vers midi ». Cette répartition des espaces a peu évoluée, les fenêtres du rez-de-chaussée ont fait place à des portes fenêtres. Les éléments du confort liés à cette maison du 17e siècle ont été sauvegardés, cheminées, vaisseliers, porte à bossages en menuiserie. La charpente est également ancienne et datable de l'origine de la maison. Le cadastre de 1844 fait apparaître des bâtiments qui ont aujourd'hui disparus et qui fermaient l'entrée de la cour.
Le vivier et le jardin sont encore maintenus.
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Murs
- granite moellon
- falun
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier, plan régulier en L
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
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Actes notariaux des demeures du Carheil et du Bas-Carheil, ainsi que des terres alentours. (Reproduction, archives privées).
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A.D. Côtes d'Armor: 3 P 332/8 (Matrice des propriétés foncières, 1823-1844) ; 3 P 332/9 (Matrices des propriétés foncières, 1845-1914) ; 3 P 332/10 (Matrices des propriétés bâties, 1882-1911) ; 3 P 332/11 (Matrices des propriétés bâties, 1911-1932).
Bibliographie
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Filiations Bretonnes, Vte. Henri Frotier de la Messelière
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PARIS-JALLOBERT, Paul. Anciens registres paroissiaux de Bretagne. Plihon et Hervé, 1898
Périodiques
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"1638 : Manoirs et Colombiers à Taden et Saint-Samson"
Historien