Situé immédiatement au nord du Bas Carheil, un nouveau logis est édifié au début du 18e siècle pour la famille Mousset. Louis Guillaume Mousset est qualifié de noble homme et sieur de Villeneuve sénéchal de la juridiction de Châteauneuf. Le château qu'il fait construire pour lui et son épouse Claire Leroy reprend le style des ingénieurs militaires et s'apparente à une « Malouinière » de taille moyenne avec cour, basse cour, bois de décoration et grands jardins. Michel Marion qui reconstruit l’église en 1740 est peut-être l’architecte de cette élégante demeure.
- inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Commune
Saint-Samson-sur-Rance
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Lieu-dit
Carheil
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Dénominationschâteau
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Parties constituantes non étudiéesparc, ferme, communs
La date de construction du château du Carheil n'est pas connue avec précision. La demeure aurait été construite pour Louis Guillaume Mousset, sieur de la Villeneuve et sénéchal de Chateauneuf qui épouse Claire Leroy, décédée au château de Carheil. Leur fille Marie-Claire Gilette Moussey épousera en 1731 Guillaume Pierre de Launay. En 1820, l'unique descendante de la famille : Elodie de Launay se marie avec Gabriel-Louis de Cadaran. Le Bas Carheil, transformé en retenue et le château de Carheil resteront dans la famille de Cadaran tout au long du 19e siècle et du 20e siècle.
En août 1944, quelques semaines après le débarquement en Normandie, le château de Carheil est réquisitionné plusieurs jours par l'état-major américain chargé de diriger et de contrôler les opérations d'artillerie, lors de l'assaut mis en place contre la forteresse de Saint-Malo.
Il est fait mention d'une chapelle dite de Launy-Carheil, dont la première pierre fut posée le 21 septembre 1762.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 18e siècle
Le château du Carheil est représentatif de toute une série de « malouinières » à trois travées, à double orientation, avec haute toiture à croupes garnies de quatre souches de cheminées indiquant un nombre important de pièces chauffées. La façade sud possède une légère avancée centrale adoucie aux angles.
La description du logis est connue par un acte notarié de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle qui indique en rez-de-chaussée : une cuisine, une petite laverie, un vestibule, un office, un salon et une salle le tout à la suite et de plain pied. Un grand escalier à rampe tournant est établi dans le vestibule pour le service des appartements supérieurs, même d'un entresol pratiqué au dessus de l'office et de la laverie.
L'acte indique au 1er étage, trois chambres, quatre cabinets et un vestibule de dégagement et à l'étage de comble mansardé cinq appartements donnant sur un vestibule de dégagement éclairé. Il est également fait mention d'une cave voûtée sous le rez-de- chaussée servie par une trappe depuis le vestibule du rez-de-chaussée.
Le château est encadré de chaque côté de dépendances.
A l'est, se situait la Basse cour entourée de murs avec boulangerie, trois appartements, deux remises, une écurie et une étable et en face un refuge à porcs, un poulailler, des loges à chiens et un hangar. Il est également fait mention d'un puits commun aux deux cours.
A l'ouest, une autre cour réservée au service qui se nomme sur le cadastre de 1843, « la cour au Bois ».
Une chapelle est également mentionnée en ce lieu.
On accède encore au château par une large avenue qui mène à un portail.
A noter sur le premier cadastre napoléonien : le tracé régulier des avenues qui sont très étendues et forment un vaste ensemble ordonné.
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Murs
- enduit
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Documents d'archives
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A.D. Côtes d'Armor: 3 P 332/8 (Matrice des propriétés foncières, 1823-1844) ; 3 P 332/9 (Matrices des propriétés foncières, 1845-1914) ; 3 P 332/10 (Matrices des propriétés bâties, 1882-1911) ; 3 P 332/11 (Matrices des propriétés bâties, 1911-1932).
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Actes notariaux des demeures du Carheil et du Bas-Carheil, ainsi que des terres alentours. (Reproduction, archives privées).
Bibliographie
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Filiations Bretonnes, Vte. Henri Frotier de la Messelière
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PARIS-JALLOBERT, Paul. Anciens registres paroissiaux de Bretagne. Plihon et Hervé, 1898