Au 16e siècle, le manoir de la Herviais était entièrement clos de murs. La tour d'escalier à l'arrière du logis du coté du chemin, outre son rôle de distribution, protégeait l'entrée de la cour par deux bouches à feu. Edifié pour Jean de Follenay qui épouse Gilette de Trémeureuc en 1520, le logis présente une composition décalée qui témoigne de deux campagnes du 16e siècle. La grange avec son pressoir à cidre est mentionnée sur le cadastre de 1840, la tour demi hors œuvre était destinée à l'emplacement de la vis d'un pressoir à longue étreinte, semblable à celle du château du Pirou dans la Manche.
- inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Commune
Saint-Samson-sur-Rance
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Lieu-dit
Herviais (la)
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Dénominationsmanoir
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Parties constituantes non étudiéeschapelle, moulin, fournil, pressoir à cidre, dépendance
Jean de Follenay (1485-1573), seigneur de la Herviais, du Chastellier et de la Villegouriou, épouse en 1520 Gilette de Trémereuc. Ce couple est à l'origine de la construction du manoir qui a été agrandi d'un bloc de chambres à la fin du 16e siècle. Le domaine reste dans la famille de Follenay jusqu'au 30 juin 1735, date de la vente de la Herviais, du Châtelier-Guitrel et Rochefort à écuyer Louis Baudran, par Louis Poullain et dame Gillette de Follenay, son épouse. La vente comprend "le lieu et maison noble de la Herviais avec tout le logement en dépendant, cour fermante, issues et déports, chapelle joignant la dite cour, jardins, enclos, bois de décoration et de revenus, rabinnes, bois taillis, droit de colombier, moulin à eau, étang, etc".
Par son mariage du 19 janvier 1773 avec Marie-Anne Baudran, fille unique et héritière de Louis Baudran, François-René White d'Albyville devient propriétaire du manoir de la Herviais. Il est le petit-fils de Guillaume White, émigré irlandais établi à Saint-Malo à la fin du 17e siècle, où il se livra au commerce maritime et fut reconnu par lettres patentes de juin 1718 "vray et naturel sujet du Roi". Dans les décennies qui suivent, la demeure de la Herviais passe aux descendants de François-René White, jusqu'en 1878 où elle est vendue à Jules Bazin de Jessay.
Parmi les quelques transformations de la deuxième moitié du 19e siècle, il fait signaler l'agrandissement des dépendances en retour d'équerre du logis, à l'emplacement d'un ancien courtil à pommes. Le manoir a fait l'objet d'une restauration récente respectueuse, deux fenêtres modernes en rez-de-chaussée remplacent toutefois une ancienne porte.
La chapelle
L'abbé Paris-Jallobert indique la mention d'une chapelle en 1626, puis Auguste Lemasson, dans son ouvrage Histoire du Pays de Dinan de 1789 à 1815, évoque une chapelle "désaffectée" à la Herviais. Celle-ci n’apparaît cependant plus sur le cadastre de 1844, seule l’appellation « la chênaie de la chapelle » est enregistrée dans les états de sections, pour la parcelle 170. Cet emplacement est cependant en contradiction avec l'acte de vente de 1735 qui indique une chapelle joignant la cour.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 16e siècle, 2e moitié 16e siècle
- Secondaire : 19e siècle
Le cadastre de 1844 présente l'environnement du manoir : les jardins clos de murs, la fontaine, et le moulin à eau avec son étang de retenue. Hormis le moulin à eau et la chapelle qui sont mentionnés dans les sources, les bâtiments qui s'organisent autour de la cour carrée sont maintenus en place.
L'aile de dépendance en retour d'équerre a été agrandie postérieurement. Parmi les dépendances, le bâtiment du pressoir se distingue par une tour hors-d’œuvre qui abrite la vis d'un pressoir à longue étreinte. La toiture conique de la tour est garnie d'un épi de faîtage en terre vernissée à « boutons siffleurs ».
Le premier logis construit vers 1520 était probablement à deux pièces au sol, il a été agrandi dans la deuxième moitié du 16e siècle d'un bloc de chambres comme en témoigne les reprises de maçonnerie et la présence dans la salle d'un petit escalier en vis placé à côté de la fenêtre et éclairé par un jour en façade. Les fenêtres du bloc de chambres ne présentent pas la même mouluration et les linteaux droits plus simples n'ont pas d'accolades.
A signaler également au-dessus de la porte en plein cintre du logis une sculpture en haut relief présentant un personnage souriant portant un écu dont les armes sont effacées.
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Murs
- granite moellon
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
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A.D. Côtes d'Armor: 3 P 332/8 (Matrice des propriétés foncières, 1823-1844) ; 3 P 332/9 (Matrices des propriétés foncières, 1845-1914) ; 3 P 332/10 (Matrices des propriétés bâties, 1882-1911) ; 3 P 332/11 (Matrices des propriétés bâties, 1911-1932).
Bibliographie
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FLOHIC, Jean-Luc. Le patrimoine des communes des Côtes-d'Armor. Paris : Flohic,1998, 2 tomes.
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MONIER M.E. Châteaux, manoirs et paysages ou quinze promenades autour de Dinan. Mayenne : Joseph Floch, 1975 (nouvelle édition revue et augmentée). P450-456.
Photographe à l'Inventaire