Le bourg est établi sur un tronçon de l'antique voie gallo-romaine allant de Guingamp à Plougrescant. Il se situe sur un des points culminants de la commune, au carrefour de voies (actuelles D6 et D8) menant à La Roche-Derrien, Runan, Ploëzal et Pont Rod où le gué établi sur l'estuaire du Jaudy permettait de rejoindre Tréguier. Le toponyme Pommerit dérive du latin Pommerat-um, le village entouré de vergers (de poma, fruit). Il témoigne d'une première agglomération gallo-romaine construite sur le site du bourg actuel, le long de la voie. Le nom de lieu Croaz Ru (Croix rouge, par extension croisement rouge) écrit sur le cadastre ancien, au sud de l'église paroissiale (actuelle jonction entre la rue des écoles et la rue de la gare et de l'Argoat), atteste également d'une occupation antique des lieux : un croisement (croaz) établi à l'emplacement d'un bâtiment gallo-romain en brique et tuile rouge (ru).
Le bourg s'organise en fonction de l'église paroissiale citée lors du procès de canonisation de Saint-Yves en 1330. Autour de ce noyau ancien s'ordonnent le cimetière au sud et le presbytère reconstruit au nord en 1706. Sur le plan cadastral de 1835, le bâti est assez développé, il compte une cinquantaine de maisons mais c'est seulement à partir de la fin du 19e siècle que les habitations et les commerces se multiplient le long des voies de communication. La structure très simple de l'agglomération n'a pas été bouleversée par un plan d'alignement, elle demeure telle qu'elle est figurée sur le cadastre ancien. Entre la seconde moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle, les nouveaux pouvoirs intègrent les écoles (entre 1847 et 1907), la mairie (entre 1899 et 1903), la gare (vers 1905, aujourd'hui disparue) et le monument aux morts (1930). En 1903, la mairie se trouve dans le petit bâtiment situé dans le prolongement de l'actuelle mairie, à l'est, comme l'indique le plan du bourg numéroté.