Dossier d’œuvre architecture IA22132375 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Manoir, le Bois Harrouard, puis métairie de la Ville-ès-Oliviers (Lanvallay)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Lanvallay
  • Lieu-dit Ville-es-Oliviers (la)
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme, dépendance

A proximité du Vieux Bourg de Lanvallay et proche de la rivière de Rance, le manoir du Bois Harrouart est cité lors de la Réformation de 1513. Il appartient à cette période à Jean de Monterfil. Il passera dans les mains de puissantes familles locales, les Lescu puis les Ernault qui lui donneront son allure altière avec ses hautes souches de cheminée en pierre de taille des faluns puis enfin Les Baude du Val, riche famille d'armateurs malouins dans la première moitié du 18e siècle. Ces derniers aménageront le logis en "retenue" comme le laisse supposer l'accès indépendant et l'unique grande fenêtre à linteau incurvé de la chambre de l'étage.Cependant lors de la vente du manoir en l'an IV de la République (1796), le logis a changé d’appellation et semble être uniquement occupé par le métayer. L'enregistrement précise que la maison est à un étage, orientée à l'est et qu'elle est construite en moellons et pierre de taille de granite sous une couverture d'ardoises. De grandes dimensions puisqu’elle s'étend sur 21 mètres de long et 9 mètres 50 de large, elle est divisée en trois pièces au rez-de-chaussée. La première vers le midi sert de salle au fermier, la seconde, au centre de buanderie et la troisième au nord de cellier et corridor. Trois chambres avec cheminées sont aménagées à l'étage surmontées de deux greniers et d'un colombier (non conservé).

En 1513, le manoir du Bois Harouart appartient à Jean de Monterfil, il le transmet à son fils Raoul et son épouse Françoise de Lescu. Le domaine se transmet au 16e siècle aux Lescu, Gilles de Lescu, né vers 1575 sera le dernier membre a détenir les manoirs du Bois Harouard et du Colombier en Lanvallay. Dès le début du 17e siècle, la famille Ernault en sera les nouveaux propriétaires avant la famille Baude du Val qui les détiennent dans les premières années du 18e siècle. Henry Baude du Val, riche armateur malouin, appose sa signature en 1731 sur un acte de baptême, il est dit seigneur du "Coulombier" et du "Bois Harrouard".

Lors de la vente des biens nationaux, en l'an IV de la République, les Baude en étaient toujours les propriétaires. Cependant le manoir était occupé par le métayer et sa famille avec une nouvelle appellation la Ville-es-oliviers.

Le manoir dont les parties les plus anciennes remontent au 16e siècle (fenêtres de l'étage, porte intérieure, cheminées) a été transformé au 17e siècle (souches de cheminée en pierre de taille des faluns, lucarnes de comble probablement disparues) puis au 18e siècle ( fenêtre à linteau en arc segmentaire de l'étage). De nouvelles ouvertures ont été crées postérieurement.

Quant à la métairie qui jouxte le manoir, elle a été également transformée au cours du temps. Le logis a étage a été reconstruit dans la deuxième moitié du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle, 19e siècle

L'environnement du manoir a pu être reconstitué grâce à la vente de 1796 qui décrit l'ensemble des bâtiments, logis principal et métairie avec les cours et jardins attenants clos de murs ainsi que les terres

alentours. Les matrices cadastrales de 1844 indiquent la division du

domaine en deux propriétés tout en conservant une partie des

toponymes anciens. (voir figures).

L'organisation actuelle des bâtiments reflète les dispositions anciennes, d'un côté la métairie avec son entrée séparée et de l'autre côté le logis principal avec sa cour et jardins privatifs.

La distribution ancienne du manoir correspond à un logis à trois pièces au sol. Plusieurs portes ont été crées lors des différentes campagnes d'aménagements du logis. A l'intérieur une porte en plein-cintre du 16e siècle a été conservée ainsi que des cheminées de cette période.

  • Murs
    • granite moellon
    • falun pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Annexes

  • La Ville aux Olliviers. Procès verbal 6 messidor An IV (Archives privées)
  • La Ville es Olliviers, matrices cadastrales de 1844
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014