Dossier d’œuvre architecture IA22132390 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Chantier maritime, La Courbure (Lanvallay)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Lanvallay
  • Lieu-dit Coubure (La)
  • Dénominations
    usine de construction navale

La Courbure, une ancienne anse naturelle

L'appellation "la Courbure" provient d'une boucle naturelle de la Rance contournant “le rocher d' Alcaïs. Autrefois situé en Taden, l'ile de la Courbure a été rattachée à Lanvallay en avril 1847. Sur ses abords se situait une chapelle dédiée à Notre-Dame du Bon réconfort qui dépendait du chapitre de Saint-Malo. Mentionnée en 1330, elle avait été rebâtie dans la première moitié du 17e siècle. Elle sera détruite vers 1925.

Un passage difficile pour la navigation

En 1635, des travaux de percement de l'éperon rocheux qui barre la Rance seront envisagés mais face aux protestations des riverains du pont de Dnan qui craignaient voir la marée envahir leurs jardins, ils seront reportés et mis en œuvre seulement en 1829, lors des préparatifs liés à la canalisation de la Rance.

La présence de plusieurs chantiers de construction marine

Plusieurs chantiers mentionnés au début du 19e siècle employaient des ouvriers de marine des quartiers de Dinan et St Malo, comme celui de Pierre Juhel ou encore celui de Pierre Lhotellier cité en 1823. Ces différents entrepreneurs et maîtres charpentiers ne sont pas propriétaires des terres. En 1844, elles appartiennent à un armateur de Saint-Malo, Honoré le François qui possède également, en dehors du chantier de construction, les clos, bois, chapelle et carrière. Ce dernier les avait acheté en 1840 à Madame veuve Jean Belêtre avant de les céder à Georges Le Moyne.

Navires et trois mâts

Hormis le chantier de la Ménardais, dont la parcelle étroite indique la construction d' embarcations simples ou un lieu de stockage de matériaux, les autres chantiers de la Courbure ont mis a flot d'importants navires. En 1837, le journal le Dinannais mentionne le trois-mâts barque Ernest, puis en 1839 deux autres trois-mâts le Stanislas et l'Anna, dont l'armateur est Yves Dutertre jeune, et le capitaine M. Armange ainé de Dinan. Le chroniqueur relate également que contrairement aux autres navires qui sont armés à Saint-Malo, l'Anna sera armé et équipé en totalité à Dinan. On sait également que le Stanislas a été construit sur le chantier de Michel Anselme qui produit en 1840 trois trois-mâts et quatre bricks d''une valeur totale de 322 000 francs.

Lieu de mémoire

Quelques vestiges d'épaves évoquent discrètement, l'histoire marine du lieu, l'île de la Courbure a été aménagée en champ de tir au début du 20e siècle puis une station d'épuration s'est implantée à toute proximité du marécage.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle , (détruit)

Documents d'archives

  • A.D. des côtes d'Armor : 6M937. Etat statistique de la production industrielle, 26 février 1840. ( Anselme Michel, charpentier de marine, la courbure, 3 trois mâts, 4 bricks par an).

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 6M 937

Bibliographie

  • COLAS René. Les chantiers navals de la Courbure.Le Pays de Dinan, Tome XXVIII, 2008

Annexes

  • La Courbure, 1844, extrait des matrices cadastrales
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014