série V 2297

Saint-Brieuc, novembre 1845, préfecture des Côtes-du-nord, demande de renseignements sur les églises et presbytères

“l'église est située dans le milieu du bourg de Pleudihen”. L'église telle quelle existe actuellement est en état passable d'entretien.

l'église n'est pas suffisante pour la population qui et d'environ 4800 âmes, quoi qu'elle été accrue depuis quelques années par l'élargissement fait aux chapelles latérales....il est désormais indispensable d'élargir la nef, de reculer les murs au bas de l'église jusqu’à joindre à peu près les murs de la tour, ce qui donnerait le moyen de faire placer dans l'église quelques centaines de personnes de plus qu'elle ne peut contenir aujourd'hui.

Les dépenses ne pourront être moindre de neuf à dix mille francs parce que outre la démolition et réédification des murs de la nef il faudra rétablir à neuf toute la charpente de la couverture qui dans cette partie sont dans un très mauvais état..

Les moyens de la commune comme ceux de la fabrique sont absolument nuls. La commune est obligée d'employer toutes ses ressources à l'entretien de nombreux chemins vicinaux afin de faciliter aux habitants des communes voisines les abords des havres de la rivière de Rance et la fabrique a épuisé toutes les siennes pour l'élargissement des chapelles fait il y a peu d'années."

V 2298

1866

Contentieux et réclamation d' Eugène Hawke, architecte du département du Morbihan, demeurant à Vannes.... a été il y a onze ans en 1855 chargé par la fabrique de Pleudihen de faire un projet de reconstruction de l'église. ( non exécuté).

1865-1877

Reconstruction de l'église. Aubry architecte à Dinan. Extrait du registre de des délibérations de la fabrique 8 octobre 1865.

"La fabrique aurait l'intention d'orienter autrement a nouvelle église et de la tourner du nord au sud, voici les avantages qu'elle y voit.

1° Plus d'espace en longueur ce qui permettrait de donner à la nouvelle église la forme d'une basilique.

2° Tournée ainsi elle ne gênerait plus le passage par le bourg, de la route départementale dont on pourrait alors corriger les coudes si gênants et si dangereux.

3° Alors la place qui maintenant est au nord de l’église se trouverait à l’Orient, c'est à dire au centre du mouvement et du commerce du bourg.

4° La faculté de conserver l'ancienne église jusqu’à ce qu'on puisse se loger dans la nef de la nouvelle, ce qui procure une économie d'environ 3000 francs que coûterait une église paroissiale."

1898

Travaux d'agrandissement des sacristies de l'église. Don de Paul du Bois de la Ville Rabel de st Brieuc monsieur le maire soumet à l’examen du Conseil les plans et devis dressé à cet effet par Monsieur le Guérannic, architecte à Saint Brieuc, choisi à cet effet par le conseil de fabrique.

2O mai 1898 : projet d'achèvement de l'église paroissiale. Rapport de l'architecte.

"L'église de Pleudihen est de construction assez récente, puisqu'elle ne date pas encore de trente ans. Cet édifice présente un certain intérêt dans son ensemble. (...). Comme disposition de plan, on regrette l'absence d'une chapelle spéciale pour les fonts baptismaux, l’exiguïté des sacristies, le percement des portes latérales dans les pignons du transept, l'encombrement par les confessionnaux des bas côtés relativement étroits, la nudité des grands murs du transept, le manque d'un puissant encorbellement, ou d'une retraite dans les murs du clocher, pour supporter le beffroi (...).

Pour compléter ou améliorer l'église de Pleudihen, il convient de :

1° Dans la première travée du bas côté occidental, réduire l'espace réservé aux fonts baptismaux, établir des pans coupés à la place des angles de la clôture en fer, afin de faciliter la circulation.

2° Pour les murs extérieurs des collatéraux, sous les fenêtres, pour y établir des enfeus dans lesquels on logerait les confessionnaux dont la saillie, dans l'église, ne dépasserait pas celle des pilastres portant les voûtes.

3° Agrandir les sacristies, au moins celle du clergé dans laquelle, quoique les meubles soient insuffisants, il n'est guère facile de se mouvoir, surmonter le rez-de-chaussée d'un étage servant de décharge.

4° Aveugler les portes actuelles du transept dont l'accès est presque dangereux, tant les perrons sont élevés et raides. Par ces portes, il pénètre dans l'église des courants d'air très violents, et leur position gène la pose des autels secondaires. Elles seraient remplacées par des porches adossés aux murs latéraux du transept, ce qui permettrait des fermetures doubles et supprimerait les courants d'air. Les grandes baies actuelles seraient transformées, à l'extérieur, en arcatures, ou niches, qui rempliraient le bas du grand pignon. L'intérieur de celui-ci est d'une nudité choquante, on masquerait le vide et la saillie que forme la porte par une arcature en pierre et l'on ornerait ainsi l'immense trumeau, tout uni, qui monte jusqu'aux fenêtres trilobées.

5° Démonter l'autel qui, dans e croisillon droit, est aujourd'hui de tambour à la porte du pignon, l'adosser, contre le côté nord de ce croisillon de manière à ce qu'il soit orienté, et l'entourer d'une clôture ou appui de communion.

6° Élever dans le croisillon gauche un autel correspondant à celui de l'autre bras du transept.

7° Placer quelques marches et seuils devant les portes extérieures, réparer le dallage en ciment qui s'écaille par endroits.

8° Enfin, enlever le parquet du chœur, qui commence à fléchir de la corruption des lambourdes, et le remplacer par un parquet en lames de chêne posées sur bitume.

L'ensemble de ces travaux, selon les prévisions de notre devis, doit entrainer une dépense de 30 500 francs (....).

2O 197

1913-1914 réparation du clocher : remplacement de 14 colonnettes du clocher, A. Le Roi, architecte a Dinan.