Dossier d’œuvre architecture IA22133067 | Réalisé par
Billardey Maxime (Contributeur)
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Ferme, Kergoniou (Camlez)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
  • Commune Camlez
  • Lieu-dit Kergoniou
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, grange, étable, cour

L'ancien manoir de Kergoniou est intégralement détruit dans le 3e quart du 19e siècle pour faire place à une grande ferme dont l'architecture est caractéristique du Haut-Trégor. L'histoire de ce site illustre un phénomène récurrent dans les communes rurales du territoire, celui de la construction de fermes modèles, par de riches cultivateurs, sur d'anciennes terres nobles vendues comme biens nationaux pendant la Révolution.

Au 15e siècle, la famille de Troguindy possède les seigneuries de Kergoniou et du Launay dans la paroisse de Camlez, en plus de ses possessions à Penvénan. À la montre de Tréguier, en 1481, Jean de Troguindy signale 300 livres de revenu, soit le plus important de Camlez. Il blasonne ''de gueules à sept besants d'or''. Sa devise est ''pour le mieux''.

En 1653, Jacques de la Lande, devenu seigneur du domaine, cède la terre de Kergoniou a la dame de Courvandan.

Au début du 19e siècle, le manoir de Kergoniou est acheté par une famille de cultivateurs, les Rivoallan. Le domaine passe à la famille Fichant suite au mariage de Marie Rivoallan et de Joseph Fichant, le 28 juillet 1841. Le couple fait construire un nouveau logis en 1854 (date portée sur le linteau d'une fenêtre) à l'emplacement du manoir. À cette même période, la grange située à l'ouest du logis est également reconstruite. Aucun vestige de l'ancien manoir ne subsiste dans la nouvelle construction, hormis la cheminée du 15e siècle située au rez-de-chaussée.

Après la mort de son mari, en 1906, Marie Fichant fait ériger une croix de chemin sur un sentier de Kergoniou menant au bourg. Le socle de la croix porte des inscriptions en breton : '' KROAZ SAVET goant karantez Jos FICHANT ha MARI RIVOALLAN'', soit en français ''croix levée par les jolis amoureux Joseph Fichant et Marie Rivoallan''.

Le toponyme Kergoniou (''le hameau du gain'' en breton) explique la présence d'une si grande ferme à Kergoniou. Cette terre est la plus fertile de Camlez, le site est déclaré comme étant le meilleur domaine de la paroisse.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , porte la date
  • Dates
    • 1854, porte la date

Les bâtiments qui composent la ferme de Kergoniou sont établis autour d'une cour fermée au sud par un mur d'enclos et un portail. Le grand logis à étage, orientée nord-sud, est construit en moellon de granite. Il présente un plan simple en profondeur avec une élévation principale ordonnancée à sept travées. Une grange de grandes dimensions est établie à quelques mètres, à l'ouest. Une étable vient fermer la cour à l'est, perpendiculairement au logis. Un petit appentis en retour d'équerre fait la liaison entre le logis et l'étable.

Un puits de plan semi-circulaire construit en pierre de taille de granite se trouve au centre de la cour.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée

Documents d'archives

  • État de section de Camlez, 1834. Série 3P33/2

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3P33/2
  • Domaines nationaux. Contrat de vente du 13 thermidor an 4 de la République Française. Canton de Tréguier, Camlez. Série 1Q2/71

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 1Q2/71

Bibliographie

  • Cabel Michel. Camlez des origines à nos jours. Edition Anagrammes, collection Recherches et documents, 2005.

Documents figurés

  • Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Camlez, 1834. Série 3P33/1

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3P33/1
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Région Bretagne
Billardey Maxime
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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