Dossier d’œuvre architecture IA22133101 | Réalisé par
Billardey Maxime (Rédacteur)
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Maison de notable, Trostang (Camlez)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
  • Commune Camlez
  • Lieu-dit Trostang
  • Dénominations
    maison

Le logis de Trostang est un exemple de reconstruction sur un site seigneurial. A travers cette grande maison, les commanditaires affichent leur réussite sociale et montrent clairement qu'ils s'approprient les symboles de la noblesse en remployant le portail monumental d'une chapelle de fondation seigneuriale. Ils se présentent ainsi comme les nouveaux notables ruraux.

A l'origine, la seigneurie de Trostang se compose d'un manoir, d'une métairie, d'un moulin à eau situé en contrebas du manoir et d'un étang de retenue dont le toponyme Trostang (de traou stang, le creux de l'étang) est explicite. Cet ensemble se situe à 1,250 km au sud du bourg de Camlez.

Au fil des siècles, la seigneurie de Trostang change de propriétaires : la famille Cherdel est signalée à Trostang en 1513 (d'argent à trois anguilles tortillées d'azur affrontées en pal) ; en 1562, l'intégralité du domaine appartient au seigneur Georges Pavyc de Lantréguier et en 1609, à l'écuyer Olivier de Kergrech. En 1715, le moulin brûle et les propriétaires d'alors, la famille de Keroman, le font reconstruire. Les terres passent ensuite à la famille de Penfanteniou vers 1750, puis à Guillaume-Marie Duportat, maire de Tréguier en 1766.

À la Révolution, le domaine est acheté comme bien national par Maître Bastiou, banquier à Lannion. Celui-ci le cède peu de temps après à M. Sidaner, son beau-fils, vétérinaire des armées de Charles X et ancien condisciple du duc d'Aumale au lycée Sainte-Geneviève de Paris.

En 1810, Sidaner fait détruire le manoir pour reconstruire un grand logis à l'emplacement exact du manoir. Lors de cette reconstruction, le portail monumental d'une ancienne chapelle de fondation seigneuriale, située en Coatréven, est remontée dans la nouvelle maison.

Cette grande famille bourgeoise reste propriétaire des lieux jusque dans les années 1840. Le domaine est alors morcelé entre plusieurs familles de cultivateurs : la maison, le moulin et la métairie relèvent de trois propriétaires différents.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle

Grand logis orienté sud-est, à étage carré et toit à croupe. La mise en oeuvre des murs en grand appareil de schiste, avec bandeau à l'étage et encadrements de baies en granite, est particulièrement soignée. Les façades sud et nord présentent des élévations ordonnancées à cinq travées. Un portail de chapelle Renaissance est remployé dans la façade sud en guise d'entrée. Il est composé d'une porte en plein cintre encadrée par des colonnes jumelées à chapiteaux corinthiens supportant un entablement.

A l'intérieur, le vestibule central dessert la salle de réception et la cuisine situées de part et d'autre. Il abrite également l'escalier tournant à retours en bois situé dans l'axe de la porte d'entrée. Au nord, sur la façade arrière, la porte de la cuisine était empruntée par les domestiques. Dans la cave aménagée sous la cuisine (partie est du logis), une porte en plein cintre remployée ainsi que la partie basse d'un escalier en vis accolée à une fosse de latrines sont les seuls éléments subsistants du manoir primitif. Un pan de mur dans le jardin semble être également un vestige du passé.

  • Murs
    • schiste grand appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente

Bibliographie

  • Cabel Michel. Camlez des origines à nos jours. Edition Anagrammes, collection Recherches et documents, 2005.

Documents figurés

  • Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Camlez, 1834. Série 3P33/1

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3P33/1
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Région Bretagne
Billardey Maxime
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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