• inventaire topographique, Dinan agglomération
Ancien presbytère, 3 rue de la Commanderie (Vildé-Guingalan)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude - Plélan-le-Petit
  • Commune Vildé-Guingalan
  • Adresse 3 rue de la Commanderie
  • Cadastre
  • Dénominations
    presbytère

Le bâtiment situé au n°3 rue de la Commanderie est l’ancien presbytère de la commune de Vildé-Guingalan. Cet édifice est un élément marqueur qui s’impose dans le paysage du bourg. Il est implanté face à la maison dite de la « Commanderie », en plein-cœur de la commune, à proximité de l’église et du lavoir. Très bien conservé, cet édifice n'a pas été dénaturé, ce qui en fait un représentant intéressant de l'architecture locale.

L’ancien presbytère était un prieuré-cure de l'ancien évêché de Saint-Malo. Au XIVe siècle, cette cure relevait de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Poudouvre. Le presbytère était également rattaché de l’abbaye de Beaulieu. L'édifice est partiellement figuré comme bâtiment non imposable sur le cadastre napoléonien de 1835, tout comme l’église, puisqu'il s'agit de bâtiments religieux. Ses parties les plus anciennes ont été construites au XVIIe siècle. La date de 1839 est portée sur un des piliers à l’entrée de la parcelle. Il s’agit probablement d’une date gravée au cours d’un remaniement.

À la suite de la loi de séparation de l'Église et de l'État, de 1905, le presbytère est devenu un bien communal. À partir de 1971, il n’est plus habité par un religieux. Ce presbytère est ensuite vendu en 1980 et devient une habitation particulière.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle

Cet ancien presbytère est aujourd'hui devenu une habitation. La parcelle sur laquelle il se situe est ceinte d’un mur maçonné en granite. À l’ouest, cette enceinte est dotée de niches à ruche. Cette clôture entoure un ensemble de plusieurs bâtiments et édicules : le bâtiment principal, une dépendance (un garage créé dans les années 1980), un puits et un fournil. Ce dernier possède des murs pignons aux rampants débordants agrémentés de crossettes simples, et pourrait dater du XVIIe siècle. Le jardin qui appartient au presbytère est également clos de murs.

Le bâtiment principal se compose de deux corps de bâtiments, à un étage. Le corps de bâtiment situé le plus à l’ouest se distingue par ses murs pignons aux rampants découverts et dotés de crossettes simples (dites "chevronnières").

Toutefois, la lecture de cet ensemble permet de déterminer trois phases de construction ou de reconstruction :

- La partie la plus ancienne semble dater du XVIIe siècle, en raison de la présence de différents éléments architecturaux. La façade comporte une ouverture en plein-cintre moulurée d'un cavet, qui pourraît même dater du XVIe siècle. Cette ouverture est surmontée d’une pierre gravée quadrangulaire, dont le dessin, bien que peu lisible, évoque la forme d'un calice. Ce symbole était couramment utilisé en Bretagne avant le XVIIIe siècle, pour distinguer les maisons de prêtres. Cette gravure est similaire à celle que l’on peut trouver sur l'ancien prieuré-cure de Trébédan.

À l’intérieur, on retrouve une seconde ouverture en plein-cintre similaire à celle de la façade et placée dans l'alignement de cette dernière. Elle permet d’accéder à la pièce située dans l’avancée, depuis la pièce de vie. Dans la pièce principale, le mur ouest comporte une cheminée monumentale au manteau de granite. Elle est accompagnée d’une niche à sel, placée à sa droite. Un remarquable escalier à vis en bois est toujours présent dans l’avancée de cette partie du bâtiment. Il permet d’accéder à l’étage, où l'on trouve encore une niche destinée au rangement du linge et une petite cheminée en pierre de taille. L'escalier permet également d'accéder aux combles.

- Le bâtiment a été remanié dans ses parties centrales au XVIIIe siècle, pour ce qui concerne ses ouvertures et son aménagement intérieur. Les poutres de cet espaces sont placées dans le sens longitudinal de l'édifice, alors que les poutres situées dans la partie la plus anciennes sont orientées nord-sud. Cette différence dans la mise en oeuvre confirme l'hypothèse d'un remaniement.

La cheminée du rez-de-chaussée a été déplacée depuis la partie la plus ancienne de l'édifice. À l'étage, on retrouve une cheminée identique à celle du rez-de-chaussée et à celle de l'étage présente dans la partie occidentale du bâtiment.

- Enfin, au XIXe siècle, le bâtiment a été remanié par l’ajout d'une dépendance qui correspondent à sa partie orientale. L'avancée construite au nord-ouest de l’ensemble semble également avoir été modifiée à cette époque, tout comme le mur gouttereau nord. Ce mur, situé du côté de la rue de la Commanderie, est presque aveugle et comporte un ancien chaînage d'angle qui confirme cette hypothèse du remaniement ou de l'agrandissement de l'édifice au XIXe siècle. Il semble également avoir été rehaussé.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Escaliers
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • L'écho de Vaucouleurs, Bulletin Paroissial de Vildé-Guingalan, n°4, dimanche 19 mars 1911.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor
  • Extrait du Registre des Délibérations du Conseil Municipal, Séance ordinaire du 25 avril 1971.

    Ville de Vildé-Guingalan

Bibliographie

  • LEMASSON Auguste, abbé. Histoire du Pays de Dinan de 1789 à 1815. Le Pays de Dinan : Dinan, 1989

  • RÉGION BRETAGNE. Service de l'Inventaire du patrimoine culturel. COLLECTIF. Architecture rurale en Bretagne. 50 ans d'inventaire du patrimoine. Editions Lieux-dits. 2014.

Documents figurés

Annexes

  • Lien vers la notice de recensement du presbytère :
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2018
Articulation des dossiers