Contexte de l'opération d'Inventaire :
La commune de Vildé-Guingalan a fait l'objet, entre octobre 2017 et avril 2018, d'un inventaire de son patrimoine bâti. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du projet de Parc Naturel Régional Vallée de la Rance-Côte d'Emeraude, porté par l'Association COEUR Emeraude, en partenariat avec l'Université Rennes 2 et le Service Régional de l'Inventaire du Patrimoine culturel de Bretagne.
L’inventaire s’est fait à l’échelle de la commune, aussi bien dans le bourg que dans les lieux-dits. Il couvre l’ensemble du patrimoine bâti de Vildé-Guingalan : cela comprend entre autres les monuments, les habitations, les fermes, les puits et les croix. Les bâtiments postérieurs à la fin des années 1980 n’ont pas été recensés, ce qui permet de prendre un recul de 30 ans sur les dernières constructions prises en compte.
Au total, 274 édifices ou édicules ont été recensés sur la commune, parmi lesquels 174 constructions liées à l’architecture domestique et 72 à l’architecture agricole. Il n’y a bien sûr plus 72 fermes en activité aujourd’hui à Vildé-Guingalan, mais selon la logique du recensement, c’est en fait la destination première des bâtiments que l’on relève. Ce pourcentage conséquent de fermes témoigne du passé agricole important de la commune. 31 puits et fontaines et de 11 croix ont également été recensés. A cela s’ajoutent les écoles et l’architecture religieuse.
Le travail d’inventaire a consisté, en partie, en la rédaction de fiches de recensement. Elles indiquent notamment la datation du bâti, qui est parfois relative et les matériaux de construction. L’ensemble est accompagné de photos et parfois de commentaires.
Les dossiers d’étude issus de ce recensement peuvent concerner un édifice représentatif de la commune, comme l’église. Ils peuvent aussi concerner un ensemble d'édifices : un dossier a par exemple été créé sur l’architecture agricole. Enfin, il est possible de réaliser des dossiers d’étude liés à une thématique représentative de la commune, avec par exemple un dossier sur la route nationale 176 et la thématique de la commune comme lieu de passage.
Situation géographique :
Vildé-Guingalan se situe à proximité immédiate de Dinan, et la Route Nationale 176 permet un accès facilité de Dinan à Saint-Brieuc. Vildé-Guingalan est située à moins d’une heure de trajet en voiture de Rennes, Saint-Malo et Saint-Brieuc.
Le paysage naturel :
Le territoire de Vildé-Guingalan s’étend sur 735 hectares et se compose de plateaux vallonnés, il présente deux entités paysagères assez différentes entre le Nord et le Sud. L’altitude globale est plus faible au nord de la commune qu’au sud. Son point culminant se trouve au sud-est, au lieu-dit de Vaucouleurs, ce qui explique la présence de moulins à vent autrefois à cet endroit.
Le sous-sol de Vildé-Guingalan est essentiellement de nature granitique avec une petite proportion de quartz, ce qui explique que Vildé-Guingalan compte principalement des édifices construits en granite. Et d’ailleurs, d’anciennes déclarations d’exploitation conservées aux Archives départementales des Côtes-d’Armor attestent de la présence d’anciennes carrières de pierre sur le territoire communal, notamment au lieu-dit de Viel.
Le territoire de Vildé-Guingalan est assez verdoyant car il présente de nombreuses zones humides et de nombreux cours d’eau qui creusent son relief et créent des vallées boisées. Le principal cours d’eau est le ruisseau des Vaux-du-Moulin. Orienté sud-nord, il passe par le bourg et creuse une profonde vallée entre les lieux-dits de Viel et des Noëls.
L’ensemble de Vildé-Guingalan présentait jusque dans les années 1960 un paysage composé de parcelles très linéaires et séparées par des haies bocagères. Aujourd’hui, sous l’effet du remembrement agricole, ces haies bocagères et talus ont pour beaucoup disparu. Ce phénomène est davantage visible dans la partie nord de la commune, où leur disparition a laissé place à de grandes parcelles. La partie sud de la commune possède davantage de haies bocagères à l’état résiduel.
Étymologie :
En ce qui concerne l’étymologie de Vildé-Guingalan, le terme « Vildé » provient du latin villa dei qui signifie « village de Dieu ». « Vildé » est attesté sous cette forme vers 1330. Il correspond aux formations médiévales du type « Villedieu » qui désignent généralement des maisons de l'ordre de Malte. Quant à « Guingalan », il y a deux hypothèses : la première est que « Guengalan » proviendrait du vieux breton win, signifiant « noble, généreux », et de calon qui signifie « cœur ». Cela pourrait être traduit par « cœur noble ». La seconde hypothèse provient de l’étymologie bretonne Gwen Lann qui signifierait « le lieu des moines blancs ». Cela ferait référence à la robe blanche que portaient les Templiers.
Anaïs Tissier a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Coatréven (22) dans le cadre de son stage de Master 2 restauration et réhabilitation du patrimoine bâti à l'Université Rennes 2 en 2018 (6 mois).