Sur le cadastre ancien, la rue Clos houarn, actuelle rue Le Peltier, relie le centre urbain de Tréguier à la route de La Roche-Derrien.
C'est dans cette entrée de ville que se trouvait l'hospice, dont il subsiste deux bâtiments remaniés du 17e siècle. Sur le cadastre ancien de 1834, l'ensemble des bâtiments est figuré sous les parcelles 780, 781, 782, 783, 784. Fondé en 1660 par trois chanoines, cet établissement est également désigné sous diverses appellations : la "grande maison" ; "l'hôpital général"; "l'hôpital Saint-Louis", du nom du patron de sa chapelle aujourd'hui disparue. L'hospice abritait ou plutôt enfermait mendiants, orphelins et enfants abandonnés d'où son autre appellation de maison des "pauvres enfermés". Les hommes y fabriquaient des toiles et les femmes y filaient le lin. Après la Révolution, l'établissement est confié à quatre Paulines laïcisées assistées de trois domestiques, avant d'être pris en charge par les soeurs Augustines. En 1884, la chapelle Saint-Louis et un corps de bâtiment à tourelle d'escalier sont détruits (parcelle 784). La gendarmerie nationale s'installe alors dans un des bâtiments subsistant de l'hospice. En 1908, une voie d'accès est tracée entre ces bâtiments pour établir un haras dans l'ancien jardin de l'hospice (parcelle 783).
En face de l'hospice se trouvait le jardin du couvent des Paulines. Le haut de la rue était ainsi "confisqué" par ces deux institutions religieuses. Ce n'est qu'à la fin du 19e siècle, et surtout dans la première moitié du 20e siècle que sont construites des habitations.
Chargée d'études Inventaire