Cette grande maison d'angle de la fin du 15e ou du début du 16e siècle témoigne des différentes étapes de reconstruction et de transformation d'un logis urbain. Son sous-sol est l'un des édifices les plus anciens de Tréguier, sans doute construit au 13e siècle, contemporain des débuts de l'organisation urbaine de la ville. Elle confirme l'existence d'une maison à cet endroit au Moyen-Age central.
- inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
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Commune
Tréguier
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Adresse
1 place du Martray
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Dénominationsmaison
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Parties constituantes non étudiéescour
Cette grande maison de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, édifiée à l'angle de la place du Martray et de la Grande rue (actuelle rue Renan) bénéficie d'une situation avantageuse. Elle associe activité commerciale au rez-de-chaussée et logements aux étages. Sa proximité immédiate avec la cathédrale et le cloître, le confort de ses deux logements, suggèrent une occupation possible par des chanoines. Le sous-sol voûté était accessible depuis la place du Martray, par une large porte cintrée aujourd'hui bouchée, située à l'angle sud-ouest de la façade. On y accédait par un escalier de façade disparu, comblé par des remblais. La cave voûtée en berceau, renforcée par des arcs-doubleaux, semble antérieure au 15e siècle, peut-être construite au 13e siècle, ce qui en ferait l'un des édifices les plus anciens de la ville. Aujourd'hui, le remblai accumulé dans la cave a exhaussé le sol jusqu'au niveau des soupiraux, aménageant une hauteur sous voûte utilisable de un mètre à peine.
A la fin du 16e siècle, l'escalier en vis dans oeuvre est remplacé par un escalier rampe sur rampe hors oeuvre. L'importance de la cage nécessite de le construire à l'extérieur du bâtiment, dans la cour.
Dans la seconde moitié du 17e siècle, un logis secondaire édifié dans le fond de la cour implique un droit de passage dans la maison et, par conséquent, la création d'une deuxième entrée sur la place, à l'emplacement de la fenêtre située près de l'angle sud-ouest. Cette réalité modifie la distribution intérieure du rez-de-chaussée et l'usage de la pièce à feu ouvrant sur la place.
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Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle, 4e quart 16e siècle
- Secondaire : 13e siècle
- Secondaire : 17e siècle
Maison d'angle de plan allongé, à deux étages et deux pièces par niveau, chacune dotée d'une cheminée sur pignon ou sur mur gouttereau. La façade sur la place est construite en moellon de granite et de schiste tandis que le large pignon nord sur rue est en pan de bois. Il présente deux légers encorbellements sur solives, supportés par les cinq poteaux du rez-de-chaussée. Ces derniers sont renforcés sur toute leur hauteur par des consoles qui s'incurvent vers le haut. Ils reposent sur un mur bahut qui supportait l'étal de la boutique. Aux étages du pignon, des petites fenêtres, en partie bouchées aujourd'hui, sont disposées en bandeaux continus. Celles du premier étage sont placées entre deux niveaux de croix de saint André, selon le procédé de l'atelier de Guingamp. Une grande fenêtre a ensuite été percée dans le pan de bois entre les petites fenêtres bouchées.
La cloison du rez-de-chaussée, aujourd'hui disparue, formait séparation entre un espace dédié au commerce et un espace privé à usage domestique, comme en témoigne la cheminée incorporée dans le pignon sud. Cette partition explique l'existence des deux accès, l'un à l'ouest pour la partie privative, l'autre dans le pignon nord pour la boutique. L'ensemble est édifié sur un niveau de sous-sol voûté en berceau, renforcé par trois arcs-doubleaux. Cette cave avait un accès direct depuis la place du Martray (aujourd'hui remblayé), grâce à un escalier (aujourd'hui disparu) situé dans l'angle sud-ouest de la façade. Deux trappes sont ménagées dans le plafond, l'une derrière l'entrée ouest, l'autre au milieu de la boutique, pour permettre d'accéder directement au premier niveau de la maison. Dans le mur nord, une porte bouchée indique l'existence d'une communication avec une possible cave mitoyenne. Le comble abrite un espace de stockage sous charpente stabilisé par un système de contreventement à croix de saint André.
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Murs
- granite moellon
- schiste moellon
- bois pan de bois
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Toitsardoise
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Étages2 étages carrés, étage de comble, sous-sol
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- noue
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
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- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
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Bibliographie
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LELOUP, Daniel. La maison urbaine en Trégor aux 15e et 16e siècles. Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection "Art et Société", 1996, 226 p.
Documents figurés
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Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Tréguier, 1834.
Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études Inventaire