Dossier d’œuvre architecture IA22133591 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
Maison de marchand de toile, 2 rue Maison des Toiles (Saint-Thélo)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Thélo - Uzel
  • Commune Saint-Thélo
  • Adresse 2 rue Maison des Toiles
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de marchand
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, hangar agricole, porcherie, puits, pressoir à cidre, atelier

Cette maison de marchand de toile est caractéristique du 18e siècle. Elle présente un rare exemple de balcon en milieu rural qui témoigne de l’influence exercée par la petite ville voisine d’Uzel.

L'histoire des familles locales laisse à penser que la maison et sa "pilerie" pourraient avoir été construites dans la 1ère moitié du 18e siècle par les Rolland, riche famille de marchands de toiles de Saint-Thélo, connue dès le 17e siècle (Mathurin Rolland finance en 1676 le retable du bras sud de l'église paroissiale). D'après la tradition orale, la date 1735 serait dissimulée derrière l'enduit en ciment qui recouvre le pignon sud de la pilerie. D'après les états de section de 1829, Jean-Marie Conan et François Mercier, tisserand et laboureur au bourg, se partagent la maison. En 1848, Jean-Marie Le Coq Maisonneuve épouse, à Saint-Thélo, Marie-Louise Le Mercier, fille de Marie-Louise Rolland. Le jeune couple s'installe dans la maison. Entre 1868 et 1881, Guillaume Le Coq Maisonneuve, maire de la commune, est propriétaire de l’ensemble. Hangar, grange, puits disparu et appentis liés à l’activité agricole sont construits dans la première moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , daté par tradition orale
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1735, daté par tradition orale

La maison est construite en moellon de schiste, orientée à l’ouest, perpendiculaire à la route. Elle présente un plan allongé à étage et une façade symétrique à trois travées. Des emplacements de lucarnes sont visibles dans la corniche moulurée en granite qui couronnent la façade. La porte-fenêtre centrale de l’étage donne sur un balcon dont le garde-corps en fer forgé a disparu. Un escalier monumental en charpente, tournant à retours avec jour, occupe le vestibule d'entrée (remanié au début du 20 siècle). Il dessert les deux chambres à feu de l'étage. Un appentis destiné à stocker les fûts de cidre est construit contre la façade postérieure. Les murs de la cour sont incomplets.

Une dépendance à usage probable de "pilerie" (atelier dévolu au conditionnement et au stockage des toiles) est construite au nord-ouest de la cour, face à la maison. Un escalier en vis en bois situé dans l'angle sud-est dessert le comble de la pilerie. Au nord, un grand hangar est prolongé d’une grange.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • BLANCHARD, Francis. Saint-Thélo au fil des siècles : 2000 ans d'histoire d'un petit village du Centre Bretagne : des gallo-romains aux moines templiers, de la toile de lin à la création contemporaine. Langast : Ed. Récits, 2013.

  • LE POTTIER, Francis, Le manoir du Penher, Le Quillio 1630-2008 : racines et ramifications, rayonnements et ruptures. Saint-Brieuc : Éditions Dupenher, 2009.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022